Une BD atypique
Rémi Farnos ne fait pas de la bd classique. Il joue avec les cases et la planche toute entière. Alcibiade son jeune héros part en quête du grand sage qui pourra l’éclairer sur sa destinée. La...
le 19 mars 2017
Rémi Farnos ne fait pas de la bd classique. Il joue avec les cases et la planche toute entière.
Alcibiade son jeune héros part en quête du grand sage qui pourra l’éclairer sur sa destinée. La narration le suit dans son périple vers l’Est jusqu’au bout de son aventure. Son parcours sera bien sûr semé d’embûches, entre terrains hostiles et bêtes mythologiques. Mais il trouvera aussi de l’aide lors de rencontres plus surprenantes les unes que les autres.
En seulement 38 planches Rémi Farnos nous transporte dans un récit entre conte philosophique et quête initiatique. Le travail de mise en page nous oblige à être acteur de notre lecture. Si vous ne faites pas attention et que vous lisez « Alcibiade » comme une bd classique, alors vous vous rendrez vite compte que ça coince. Rémi Farnos oblige le lecteur à prendre du recul par rapport aux cases qui rythment son récit. La grosse première partie, nous montre un Alcibiade jeune et plein d’allant. Sur 22 planches le découpage est le même : 20 cases type gaufrier ou pour ramener à une image de chez nous, je dirai découpée comme le sont nos bastides. Pourtant c’est en regardant la planche dans sa totalité que l’on comprend le sens de lecture qui suit Alcibiade dans ses déplacements. Alors vous devrez quelques fois lire de gauche à droite, de haut en bas, bref ce sera pour vous aussi un vrai périple initiatique. L’insertion d’illustrations en pleines pages permet de faire des pauses dans ces aventures et font également office de transition. Car plus Alcibiade avance dans sa quête plus le nombre de case par planche décroit. Une double page au milieu de ses aventures casse l’effet rectiligne de la première partie du récit : plus de rigole blanche ici, mais une vision quasi kaléidoscopique de ses combats contre des créatures fantastiques que doit affronter Alcibiade au fil des années.
Vous l’aurez compris, cette BD est atypique par plein d’aspect. Même si le principe rappellera à certains d’entre vous « Les Trois chemins » de Trondheim, je trouve qu’elle s’en affranchit pour apporter plus de profondeur à l’histoire et à sa mise en forme.
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Créée
le 19 mars 2017
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