Vous cherchez un manga philosophique ? Qui vous pousse à réfléchir sur le sens de votre existence ou sur les lois morales de notre société ? Vous cherchez un manga avec un scénario digne d'un génie tellement bien ficelé que vous attendez chaque tome/chapitre avec une hype comme ça n'est pas permis ? Et bien.... Passez votre chemin. Alice 19th n'est pas un chef d'oeuvre, néanmoins, c'est un chouette divertissement qui aborde quelques thèmes bien sympatoches.
L'histoire ? C'est au départ un bon gros copié/collé digne des mangas magical girls bien clichés : la jeune héroïne complexée secrètement amoureuse de son sempai découvrant par le biais d'un petit animal kawai bien relou qu'elle est dotée d'un pouvoir et qu'elle doit sauver le monde des forces du mal.
Cette héroïne nommée Alice (nooooon sans blague !) a néanmoins le mérite de se différencier de ses compères Sailor Moonesque par le fait qu'elle est VRAIMENT mal dans sa peau (ce qui je trouve, lui donne un peu plus de profondeur) ; c'est pas juste une ado malchanceuse, stupide et goinfre, Alice a une personnalité plus introvertie (sans trop trop tomber dans l'héroïne qui rougit dès qu'un jeune mâle lui adresse la parole pour lui demander l'heure) mais surtout, reste constamment dans l'ombre de sa grande soeur que tout le monde lui préfère parce qu'elle est plus intelligente, jolie et populaire. Et comme si cette pauvre gamine n'en avait pas assez, et bien sa soeur est amoureuse du même bishonen parfait qu'elle ; cette petite refoule donc ses sentiments jusqu'au jour où toute cette situation pète au mauvais moment -comme par hasard peu après avoir appris l'existence de son pouvoir hyper cheaté, justement- et que sa soeur disparaît, pour éviter de trop vous spoiler.
Si le premier tome était plutôt plat (j'ai d'ailleurs de base emprunté le tome 2 dans ma bibliothèque simplement pour voir si cette pauvre fille pouvait être encore plus victimisée par la vie) et je dois dire que j'ai été agréablement surprise car les tomes 2,3, 4, 5 m'ont véritablement happé ! Le tout pour une raison que j'ignore puisque que je ne lis plus de Watase et autre shojo/magical girls niais depuis mes 12 ans !
Non plus sérieusement, j'ai adoré le fait que le grand méchant soit quelqu'un de particulier pour Alice, ça rend tout de suite son combat plus personnel et "normal" dans le sens où je pense que peu de gens accepteraient de risquer leur vie et de se battre corps et âme contre les forces du mal. Et puis il faut dire que si ça traînait en longueur, l'histoire d'amour était correcte, bien que la présence d'un énième triangle amoureux-sans-utilité-parce-qu-on-sait-très-bien-avec-qui-elle-va-finir m'a pas mal rebuté.
Par contre, pour ce qui sont des derniers tomes.... Omg. Non seulement j'avais l'impression que l'auteure avait rush sa fin en mode "Oh non il faut que je finisse cette merde dans 2 tomes !!! Bon osef au pire on va accélérer un peu tout ça" tellement les événements s'enchaînaient rapidement mais en plus la fin était... Une fin de Watase quoi. Parce qu'ok, dès le second tome, on devine facilement comment l'histoire va se terminer, c'est un shojo Watasesque après tout (oui j'aime bien faire ma hater de Yuu Watase), on s'attendait à de l'amour et des phrases mielleuses mais là je dois dire que niveau niaiserie et rose bonbon, on a encore franchi un cap. Non mais sérieusement, aurait-on pu faire plus niais comme fin ? Sérieux, ça puait tellement le rose et le pouvoir de l'amour et de l'amitié que j'ai fait une crise d'épilepsie et vomi des arc-en-ciel durant toute la soirée.
Enfin bon, en conclusion, Alice 19th c'est le genre de manga que j'aurais vénéré il y a 5 ans mais qui aujourd'hui est simplement un divertissement potable. Bon, ce magical girl a quand même le mérite de se démarquer de tous ces copiés/collés qu'on trouve habituellement sur le marché et de proposer 2-3 thèmes bien sympa, donc rien que pour ça je le recommanderais aux amatrices du genre