Amer béton par Antoine RIMBERT
Dans une ville japonaise surnommée Le Trésor, deux enfants paumés et orphelins, connus sous le nom Les chats, font régner la terreur. Noiro, le caïd des deux, veille sur Blanko, un gamin naïf et attardé. Ils survivent dans leur quartier dominé par la pauvreté, la corruption et la violence. Mais ils devront affronter la bande de Yakuza d'un certain Suzuki, surnommé le Rat, et de nombreux autres ennemis pour conserver leur territoire de jeu…
C’est tout d’abord une œuvre forte. Dès le début de la lecture, nous sommes confrontés à un style graphique élégant et puissant, plein de déséquilibres et de vertiges, qui colle parfaitement à l’univers décrit, cette ville poisseuse où survivent deux enfants hyper violents. L’histoire est noire et dure, et l’auteur nous laisse rarement respirer dans cette plongée en apnée au cœur d’un monde urbain fait de violence et de béton.
Amer béton ne se lit pas comme la plupart des mangas, avec une narration rapide, et des vignettes peu chargées de signes. Ici tout le contraire. Il demande de l’investissement et la récompense est à la hauteur de l’effort, même si le propos de l’auteur, riche de symboles, peut sembler obscur. Une œuvre à découvrir.