Premier amour
Bouf ! Assez partagé par cet album. D'abord je précise que je ne suis pas un fan de l'auteur ; j'ai feuilleté quelques uns de ses bouquins , certains me paraissent intéressants, d'autres pas du...
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le 12 févr. 2016
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Bouf ! Assez partagé par cet album. D'abord je précise que je ne suis pas un fan de l'auteur ; j'ai feuilleté quelques uns de ses bouquins , certains me paraissent intéressants, d'autres pas du tout.
Dans le cas présent, le graphisme m'attire (style un peu 70's en plus) : une telle simplicité de trait, c'est quand même beau. Vivès donne l'impression qu'il dessine sans difficulté et ce grâce à un trait fin fluide, sûr. Le langage corporel des personnages est réaliste, ce qui ajoute un petit plus ; les visages sont ultra expressifs aussi, sans aucun doute l'auteur a utilisé des documents pour arriver à un tel résultat (si pas il a une très bonne mémoire photographique, mais vu la précision de certain dessin, il est même probable qu'il s'aide d'une table lumineuse - ce qui ne serait pas un problème si c'est le cas). Les cadrages sont très cinématographiques. Je suis moins convaincu par le traitement des flashbacks : ce n'est pas inintéressant, mais on ne atteint vite les limites, notamment à cause d'une identification impossible et de cadrages limités afin de ne pas rendre l'image illisible. Par contre j'aime beaucoup le travail des couleurs d'une manière générale : on y trouve de belles ambiances et puis le coloriste parvient à compléter le trait.
Mais le plus gros défaut, c'est l'histoire. je n'ai rien contre les petites histoires de jeunes adultes voire d'adolescent, les premières amourettes et tout le tralala, mais dans ce cas j'aimerais autant que l'auteur ne cherche pas à créer du mystère avec une construction en flashback C'est un peu faire croire qu'il y aura une révélation remarquable en fin de course, ce qui n'est franchement pas le cas (on comprend très vite où les flashbacks mènent). Non, si c'est pour raconter ce genre de récit, autant faire simple, linéaire et juste s'attarder sur les sentiments et les personnages. Le truc, c'est qu'il n'y a pas vraiment de conflit et que, bien que les dialogues soient intéressants et bien construits, ça ne mène absolument à rien. Quant à l'évolution finale, elle est bien trop abrupte. Le flashback a au moins le mérite de faire croire qu'il s'est passé quelque chose, mais ce n'est qu'un leurre. Ce n'est pas cohérent. J'ai aussi trouvé la sous-intrigue de la blondasse assez insipide. En fait, on dirait que l'auteur n'a rien construit dans son histoire ; dès lors c'est souvent facile et il aurait pu se passer tout et n'importe quoi avant que le mot 'FIN' ne surgisse. Quel dommage.
Tout cela me fait un peu réfléchir sur mes propres BD et plus particulièrement celle qui m'occupe depuis deux ans. Même si j'aime le graphisme, je ne m'aventurerai pas dans ce minimalisme pour cette BD. La question se pose plus au niveau du scénario : j'ai peur que ma BD soit aussi inintéressante ! Elle parle de branlette et d'addiction au porno, j'essaie d'éviter le sentimentalisme et de multiplier les conflits. Mais est-ce que j'y arrive vraiment ? Je pense que je suis en train de réaliser une BD très chiante à lire, que personne ne voudra lire (faut dire que ça devrait atteindre, si j'ai bine calculé, les 800 pages)... mais je ressens le besoin de la faire. J'aime cette histoire, je suis content de mes situations, même si au final ça ne raconte 'que' l'histoire d'un type qui se branle trop pendant 800 pages. J'espère que mes personnages paraîtront aussi cohérents à mes lecteurs qu'à moi au sujet de leurs actions, de leurs décisions. C'est parfois compliqué de transmettre un leitmotiv : on croit que c'est évident, mais ça ne l'est pas tout le temps. Raconter une histoire, c'est compliqué...
Bref, tout ça pour dire que "Amitié étroite" n'est pas inintéressant : un graphisme alléchant, des dialogues qui paraissent naturels, des personnages qui ont leur démons... le soucis c'est l'histoire qui exploite assez mal les personnages, les démons et ne raconte au final pas grand chose étant donné qu'on en devine tous les enjeux très vite. Dommage !
Créée
le 12 févr. 2016
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