Enki Bilal est sacrément fortiche tout de même. Il dessine bougrement bien. Et même mieux que ça. Chacune des cases de ces BDs est un tableau, rien de moins.
Et ce One Shot ne déroge pas à la règle hein. Ca tue la gueule des yeux, sans aucun doute.
Et puis le coco, il sait créer des univers. Une banquise, des bateaux, quelques traits et il donne à percevoir ce qu'il aurait fallu des pages pour expliquer.
Alors le monde est complexe bien comme il faut, partagé entre des factions aux relents philosophiques forts et ancrés dans une culture et une histoire presque palpables malgré le faible nombre de bulles que contient cette BD.
Non, rien à dire, c'est fichtrement bien pensé et bien construit.
Le problème, c'est l'histoire. Oui, Bilal, il a tout fait bien, mais il a oublié de mettre une histoire dans son monde tout beau, tout bien ambiancé. C'est con, parce que ça fait vide. Et un petit peu chiant aussi. Alors on regarde les images, même si au bout d'un moment, les images, on trouve qu'elles se ressemblent à cause que tout l'univers est sur le même modèle, gris surtout, bleu un peu, et rouge.
Dommage.