Suite à un cataclysme sans précédent, toute la côte ouest des États-Unis a été remodelé, et la ville de San Diego, maintenant appelée Sub Diego, se retrouve entièrement sous les eaux ! Le pire, ce sont les habitants de la ville qui maintenant peuvent respirer sous l’eau mais risquent de mourir s’ils ont le malheur de sortir la tête de l’océan ! Face à cette situation inédite, Aquaman a naturellement pris Sub Diego, et ses habitants, sous sa protection, voulant faire de son mieux pour aider de tous ces gens à surmonter cette épreuve. Bien aidé par la jeune Lorena à ses côtés, désireuse de suivre son enseignement.


Aquaman et Lorena Marquez continuent d’enquêter sur les raisons qui ont conduit la ville de San Diego à être submergée. Mais alors que les habitants de Sub Diego s’habituent à leur nouvelle existence, Black Manta débarque avec ses propres plans pour la cité sous-marine. Et histoire de compliquer la situation, les forces de l’Atlantide sont également en route, bien décidées à faire valoir leurs droits dans ce nouveau statu quo.
Aquaman Sub Diego ou le récit le plus étonnant dans la carrière du Roi des Sept Mers !
John Arcudi (The Mask) et Patrick Gleason (Superman Rebirth) relatent une catastrophe sans précédent dans l’histoire des États-Unis qui va forcer Aquaman à reconsidérer sa position de monarque au sein d’une cité ravagée.
(Contient les épisodes d’Aquaman #28 à 39)


Un petit mot, tout d’abord, pour signifier que le résumé d’Urban Comics n’illustre pas vraiment ce qu’il se passe dans ce second, et dernier tome. Et pourtant, dieu sait ce qu’il se passe énormément de choses dans ce tome.


Et peut-être trop de choses ! Cela se ressent après le départ de Will Pfeifer, qui ne signe qu’un seul épisode dans ce tome, remplacé par John Arcudi. Le sentiment qui domine c’est l’impression que le nouveau scénariste n’a pas eu la feuille de route de Pfeifer, et qu’il a écrit ses épisodes au feeling, sans plan sur long terme. Bon, il faut bien reconnaître que les événements extérieurs à la série, se déroulant en même temps, à savoir Infinite Crisis, n’aide pas forcément à prévoir les choses comme on veut.


Et c’est dommage ! Il n’y a qu’à lire la dernière histoire de Will Pfeifer, il développe encore un peu le personnage de Lorena, crée un nouveau personnage, accentuant encore davantage la rancœur existante entre Aquaman et Geist, le tout à travers une nouvelle intrigue du quotidien « à la sauce Sub Diego » avec un tueur en série !


Avec l’arrivée de John Arcudi, je ne dirais pas que c’est mauvais, bien au contraire, mais on sent une rupture. Il y a moins d’intensité, l’aspect Sub Diego, qui était le point central du premier tome, devient un élément de décor ici. C’est plutôt dommage, tant c’était cela qui donnait son âme aux histoires. Et le côté « intimiste » avec seulement, principalement, Arthur et Lorena en personnages principaux, est là aussi perdu puisque Arcudi fait intervenir beaucoup d’autres personnages, et de façon assez particulière.


En premier lieu, Black Manta ! Il débarque à Sub Diego, donnant l’impression de vouloir soulever la foule et prendre le contrôle de la ville puis plus rien. Cela n’ aucun impact, aucun intérêt, à croire que le scénariste nous a sorti Black Manta juste pour dire « Il faut mettre Black Manta parce que c’est Aquaman. » N’importe quoi ! Et ne parlons pas du final, absolument ridicule…


Nous avons ensuite le retour de Mera, cassant le début d’histoire d’Arthur et de la journaliste et nous offrant une scène de jalousie absolument unique ! Sans doute la pire scène de jalousie que je n’ai jamais vu ou lu. Là aussi un retour, dans l’immédiat, qui n’apporte rien à l’histoire, au statu quo du moment, si ce n’est à ralentir le rythme, à casser l’intrigue.


On a également le droit à l’arrivée d’émissaires d’Atlantide, dont Vulco (visage bien connu) ou encore Koryak (un fils d’Aquaman dont je n’avais jamais entendu parlé…), qui là aussi vient prendre place sur l’intrigue Sub Diego pour recentrer un peu les choses sur la cité marine mythique.


Et avec la partie « Infinite Crisis » on comprend, tout simplement, que John Arcudi n’est pas vraiment maître de la suite des événements. Geist est sacrifié, tout comme l’event Sub Diego en somme. C’est vraiment dommage, car c’est vraiment cette situation unique et originale qui faisait tout le charme de Sub Diego. Si dans le premier tome nous avions l’impression de vivre l’aventure Sub Diego, dans ce second tome, cela ne devient plus qu’un décor, un fond. Et on ne saura jamais qu’elle est cette mystérieuse organisation se cachant derrière cet effroyable cataclysme ayant englouti la ville de San Diego.


Graphiquement, Patrick Gleason est beaucoup moins présent hélas. Pourtant cela est toujours aussi beau et rempli d’émotions. On retrouve principalement Andy Clarke. Un style qui tente à se rapprocher de celui de Patrick Gleason, qui le rappelle un peu sans en atteindre, cependant la beauté, les qualités. Cela reste joli malgré tout.


Bref, si ce tome se laisse lire et propose des histoires sympathiques au demeurant, il n’en restera qu’une profonde déception suite aux attentes qui auront découlé du premier volume. Sub Diego était une formidable idée, le terrain pour d’incroyables histoires, malheureusement pour elle, l’intrigue fut soudainement balayée à cause des événements d’Infinite Crisis.

Romain_Bouvet
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le 8 avr. 2019

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Romain Bouvet

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