Air connu
Une communauté d'humains ayant survécu à une apocalypse et voyageant dans un gigantesque vaisseau à destination d'une nouvelle terre promise. Une société structurée en classes, supérieurs et...
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le 18 mai 2024
Une communauté d'humains ayant survécu à une apocalypse et voyageant dans un gigantesque vaisseau à destination d'une nouvelle terre promise. Une société structurée en classes, supérieurs et inférieurs. Un ossement retrouvé dans la terre. Tout cela ne vous rappelle t-il rien ?
Avec Arca, ou la nouvelle Eden, lectrices et lecteurs sont en terrain connu, du moins celles et ceux qui sont familiers de la dystopie sociale. Point de surprise à prévoir dans l'enquête menée par la pionnière Effie, bientôt certifiée majeure par les élites citoyennes au confort desquelles elle œuvre depuis son plus jeune âge, prête à rejoindre les autres certifiés vers la partie inaccessible du vaisseau qui leur est réservée. Le récit apparait ainsi comme un agrégat de plusieurs objets littéraires et cinématographiques préexistant, de Soleil Vert à Silo en passant par Elysium, Wall.E et Le Transperceneige, sans toutefois parvenir à faire oublier ces dites références. L'intrigue, qui se suit sans déplaisir, avance donc sans nous réserver de grandes surprises. Globalement, Arca souffre d'être trop prévisible et explicite dans ses intentions, et ce jusque dans ses dialogues, trop didactiques pour maintenir le mystère. Je n'ai également éprouvé aucune empathie particulière pour l'héroïne, qui manque selon moi d'un peu de chaleur humaine. Bref, côté scénario, c'est assez décevant.
En revanche, les choix éditoriaux de 404 Graphic, et graphiques du dessinateur Jesse Lonergan, rendent la lecture d'Arca finalement satisfaisante. Sa belle couverture intissée, ainsi que ses dimensions, en font d'abord un objet presque luxueux. La séduction se poursuit ensuite à l'intérieur par le trait et les couleurs, rappelant l'esthétique dominante dans les comics et séries d'animation des années 60, et le découpage, en certains endroits particulièrement audacieux. C'est joli, rythmé et inspiré. On sent que Lonergan s'est amusé dans la réalisation de ses planches.
Arca, ou la nouvelle Eden est donc à réserver en premier lieu à un public adolescent, peu habitué aux récits dystopiques et qui s'identifiera sans doute à sa jeune héroïne. Les autres y trouveront peut-être leur compte - il n'y a qu'à voir le nombre important de critiques élogieuses à son égard pour s'en convaincre.
Créée
le 18 mai 2024
Modifiée
le 18 mai 2024
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