Heureusement, l'éditeur de Masato Hisa, Teruo Hosu, a réussi à remettre la main sur le mangaka, après sa tentative de fuite à la fin du tome 9. Car ce volume 10 nous replonge de plain-pied dans la série, pour le meilleur et... pour le meilleur. Alors que le manga se terminera au tome 15 - et qu'une autre série de Masato Hisa prendra la suite de Area 51 - prenons quelques instants pour voyager dans le dernier tome paru en France.
Il faut sauver la zone 51 !
Petit rappel des faits : la zone 51 et ses habitants sont menacés de disparition totale. La raison se nomme Nemori, un Satori qui lit dans les pensées. Il faut donc l'éliminer. Mais comment tuer quelqu’un qui lit dans vos pensées et connaît vos intentions ? Pas facile.
Ceci dit, n’y a-t-il forcément que deux solutions sur la table ? Nemori ne peut-elle être sauvée ? Les réponses à ces questions se trouvent dans les trois premiers chapitres du volume.
Délire à tous les étages
Le volume 10 est, de mémoire, celui qui démarre de la manière la plus déjantée possible. Imaginez une conférence à destination des élèves de la zone 51 portant sur le voyage dans le temps avec le comte Saint-Germain en guest. Paradoxe temporel au menu. Ajoutez une présentatrice un peu violente, des bourre-pifs : vous vous demandez dans quoi vous avez mis les pieds. Et puis vous avancez dans le volume et vous comprenez pourquoi Masato Hisa a fait cela.
Les autres chapitres nous plongent dans des histoires courtes savoureuses : d’une guerre contre les chats errants à une partie de ping-pong made in Area 51 en passant par Amaterasu qui joue à la console on voyage dans la bonne humeur et on se prépare au prochain arc de la série.
Quand ‘y’en a plus ‘y’en a encore
Comme tout bon tome de Area 51, ce dixième volume nous offre les festins de l’Hécatocéphale. Cinq aventures au programme – lisez le festin 44 ! Ajoutez un petit bonus avec le comte Saint-Germain et voilà un repas bien copieux qui se termine.
Côté graphisme, Masato Hisa nous offre quelques très belles planches notamment avec l’affaire Nemori. Côté narration, la présence de ce Satori qui lit dans les pensées lui a permis, comme dans le tome précédent, d’utiliser judicieusement ses pouvoirs pour faire avancer l’intrigue de manière fluide. Dans le fond comme dans la forme, le manga est réussi. L’édition est dans les standards des tomes précédents (la couverture est toujours aussi agréable au toucher).
C’est déjà terminé ?
Ce passage à la première dizaine pour Area 51 se déroule sans difficulté. Masato Hisa continue de développer un univers où il est à son aise pour nous proposer la bonne divinité au bon endroit et au bon moment. Jamais le lecteur ne s’ennuie car il y a toujours quelques anecdotes à apprendre en plus de contempler encore et encore le graphisme de l’auteur. Area 51 s’affirme un peu plus encore comme la meilleure série de sa catégorie. Rendez-vous le 19 avril pour le tome 11 !
Version longue et, surtout, illustrée de l'avis à retrouver par ici.