Joker est une putain, Batman est son client !
Voilà le comics qui a donné naissance à la série de jeux vidéos "Arkham". L'un des meilleurs comics (avec Killing Joke) traitant du rapport entre Batman, le Joker et la folie.
Scénario de Grant Morrison, un des scénaristes qui a contribué à un réel tournant dans les comics avec des gens comme Frank Miller et Alan Moore. Pour l'histoire rien à dire, tout bonnement excellente, Arkham est contrôlé par les fous et Batman est pris au piège dans cet asile à la fois physiquement et psychiquement à cause de ses démons intérieurs, par ailleurs il y a une histoire en parallèle sur Amadeus Arkham, psychiatre à l'origine de l'asile. Bref vous voulez de la psychologie morbide, faisant ressortir une certaine attirance pour la perversion et l'interdit chez certains personnages (et lecteurs pourquoi pas), lisez le sans hésitation.
D'un autre côté, pour la partie dessin, c'est une grande claque visuelle que nous offre Dave McKean, sortant des beaux arts à l'époque et n'ayant aucune influence de ce milieu, il offre une nouvelle approche de la narration et du visuel, avec un style contemporain où les limitations des formes représentées se perdent, rendant l'illustration horrifique, et donc à l'image du scénario.
Arkham Asylum est donc un bijoux pour les fans du Joker, de Batman, des éléments référentiels (car oui ce comics est bourré de référence !) ainsi que de la psychologie des personnages de l'univers Batman. Par ailleurs l'édition Urban Comics offre, à la fin du récit, le scénario de Grant Morrison traduit avec quelques notes et références au premier scénario établit, car oui, on aurait pu voir le jeune prodige si McKean n'avait pas refusé de le dessiner.