Beaucoup de spoil donc faites attention.
Ascension," également connu sous le nom de "Kokou no Hito," nous plonge dans l'histoire de Mori Buntarou, un lycéen associable, introverti et laconique qui découvre une passion pour l'escalade, une passion qui le fait ressentir pleinement vivant.
Commençons par les aspects positifs. Ce manga est tout simplement magnifique et se dévore rapidement (j’ai lu les 17 volumes en 5 jours). De nombreux chapitres se composent principalement de dessins, capturant parfaitement l'aspect introverti du héros.
Cependant, l'enthousiasme initial est tempéré par une certaine frustration lors des 100 premiers chapitres. L'intrigue semble stagner, avec un protagoniste associable et un casting souvent antipathique (à l'exception du mentor), la vision du héros associable étant constamment justifiée. Que ce soit au lycée avec un groupe d'escalade composée des énergumènes de la classe ou dans le groupe d’escalade dirigé par un mécène odieux et rempli de personnages horribles (le tueur, le bourge, le pauvre qui a tout à prouver), tout semble destiné à motiver le protagoniste à grimper seul. Certains éléments narratifs, tels que le traitement des personnages féminins comme de simples appareils reproductifs dans la première partie la font mal pour un récit de 2007.
Bien que le manga se concentre sur le point de vue du héros, le manque de dialogues et le développement narratif superficiel laissent l'impression que l'histoire reste en surface. Les métaphores abondent, introduites de manière forcée, laissant peu de place à l'analyse du lecteur. La répétition du motif du héros cherchant la solitude en montagne devient rapidement redondante.
La seconde partie de l'histoire gagne en intensité, mais le récit perd en cohérence. L'apparition du père du rival(j’ai oublié son nom pour vous dire à quel point il est pas développé), demandant à Mori d'accompagner le rival sur la montagne la plus dangereuse m’a fait hurler de rire tellement c'est sorti de nulle part. La conclusion du récit, avec la mort du légendaire Mori (le grimpeur), m'a rappelé une scène aléatoire de la première moitié du manga, où le patron de Mori lui suggère d'abandonner la montagne pour rejoindre la vie active. On peut se demander si le message du manga se résume à cela, en particulier avec les chapitres d'introspection dans le volume final, où le héros regrette son choix d'avoir escaladé la montagne, car il manquera le mariage de sa fille.
L'introspection aurait pu être fascinante avec un développement plus approfondi du personnage principal. Trois traits de caractère et une histoire d'origine limitée à cinq mots ne suffisent pas à créer un lien significatif. Malheureusement, l'histoire semble se limiter à une série de belles pages remplies de métaphores le procédé narratif perd de sa saveur, car il est utilisé en boucle et en boucle pour nous dire les mêmes choses.
Bien que le message général de l'œuvre, axé sur l'introspection et la recherche d'une nouvelle raison de vivre, soit compréhensible, l'œuvre souffre de la pauvreté de sa narration. Les liens émotionnels avec le casting sont absents, laissant l'ensemble de l'histoire hors de portée émotionnelle du lecteur.