Avant d’être un manga, Ashita No Joe est avant tout une œuvre culturelle qui transcende les genres. Quand on en parle, ce n’est pas en tant que simple manga de boxe mais en tant que miroir sur le Japon d’après-guerre et de plongée dans l’ambiance de l’époque. On y suit Joe, un orphelin qui parcours le bidonville et qui ne sait que se battre et qui est recueilli par Danpei, un ancien boxeur aillant eu du succès mais devenu borgne et alcoolique. On y découvre alors le quotidien du bidonville, ses habitants et la fondation du Danpei Tange Club.
Une des forces de ce manga est le travail apporté aux personnages, à leur psychologie et à leur évolution dans le temps, chaque adversaire de Joe à une histoire profonde et son rival, Rikishi, est traité avec justesse.
Le dessin de Tetsuya Chiba peut rebuter les néophytes du manga old-school mais une fois les premiers tomes passés on ne peut que s’émerveiller devant le soin apporté aux scènes en double pages et la lisibilité des combats.
Ashita No Joe est un manga touchant, avec un merveilleux regard sur les réalités du Japon des années 60-70. C’est une œuvre culturelle qui doit être lu par tous les amateurs de manga tellement elle a influencé le manga moderne.