Au sein du Green Manor's club, des gentlemen de l'ère victorienne tuent le temps en échangeant sur divers meurtres, intrigants, irrésolus, cocasses, terrifiants... En tout cas distrayants. Construit comme un recueil de nouvelles, « Green Manor » se découpe en plusieurs historiettes de quelques pages, aux intrigues denses et ciselées, jamais dénuées d'un humour noir réjouissant. Si chaque chapitre débute au sein du manoir vert, il s'aventure rapidement hors de ces murs, dans le temps comme dans l'espace, pour offrir au lecteur des situations toujours inédites et divertissantes.
La force de cette série (deux tomes lus actuellement) réside dans la qualité de chaque histoire proposée, chacune ayant sa touche personnelle propre, tantôt surnaturelle, tantôt mœurs, amours contrariés, machinations, complots, énigmes de prime abord insolubles... Le tout dans une ambiance rendant superbement hommage à cette littérature policière & fantastique du XIXème british légèrement parodique.
Le dessin quant à lui, quoique de qualité, m'a légèrement déçu par son côté débridé par rapport au sujet. Un brin de solennité dans le trait se serait à mon sens mieux adapté à l'ambiance proposée.
Une lecture de qualité un soir de pénombre et d'orage, un verre de brandy à portée.