Astérix aux Jeux olympiques ou le récit n'en étant pas un.
En Grèce, c'est la période des Jeux Olympiques.
Intéressés à ces derniers, les Gaulois se rendent à Olympie où Astérix s'inscrit aux jeux dans lesquels il représente la Gaule.
Et c'est tout. Vous l'avez compris, cet album ne "raconte" pas mais "montre". En effet, Astérix aux Jeux Olympiques existe surtout pour se moquer des compétitions sportives où les pays sont tous aussi chauvins les uns que les autres, de la mauvaise foi des supporters choisissant des boucs-émissaires (comme le terrain choisi pour les épreuves) pour justifier les défaites de leurs représentants sportifs ou encore du dopage déloyal à travers la Potion Magique à laquelle Astérix n'a pas droit pour être un sportif "honnête".
En dehors de ça, Astérix aux Jeux olympiques présente au lecteur le sportif romain Cornedrus, hilarant personnage alternant entre ego surdimensionné, car super entraîné, et mésestime excessive face aux gaulois plus forts que lui. Toutes ses répliques font mouche, ce qui fait que ce personnage justifie à lui seul la lecture de cet album.
De plus, les nombreux gags sur la paresse des sportifs ne pensant qu'à leurs estomacs et/ou l'orgueil de ces derniers face à leurs capacités physiques sont à se tordre de rire tant ils sont tous pathétiques que ce soit les romains, les grecs ou encore les gaulois eux-mêmes.
Et ce n'est pas tout. Cet album montre à nos yeux de magnifiques monuments de la Grèce durant des passages contemplatifs sans dialogues ainsi que des tirades de Panoramix complimentant le pays sur plusieurs pages.
Cependant, tout ceci n'est pas suffisant pour faire de Astérix aux Jeux olympiques un incontournable de la BD. En effet, le récit étant pratiquement inexistant et les rares péripéties étant répétitives, la lecture de l'album devient monotone et lassante dès qu'on quitte le terrain sportif ou les situations de gags au point qu'on n'a pas la sensation de lire un album de BD mais d'assister à un exposé déguisé en histoire avec un fil rouge aux abonnés absents.
De plus, l'album se permets une remarque misogyne honteuse et totalement gratuite gâchant le plaisir de la lecture de façon totalement injustifiée.
Bref, un album sympathique sans plus.