Après l'Egypte, Astérix et Obélix doivent désormais se rendre chez nos voisins Bretons, pour venir en aide à ceux-ci dans leur lutte face aux armées romaines de Jules César. Les pauvres n'ayant pas fait le poids, seul un petit village résiste encore et toujours. Bref, vous connaissez la rengaine.
Cet album est pourtant particulièrement réussi puisqu'il met en avant les ressemblances entre les deux peuples mais aussi les différences. Il faut croire que déjà à l'époque la cuisine britannique n'avait pas bonne réputation (ces pauvres sangliers ne méritaient vraiment pas d'être bouillis).
C'est dans le coup de crayon qu'on constate à quel point la série a remarquablement bien évolué. Le dessin est nettement plus mature et des mouvements sont incroyablement bien rendus (notamment le romain repoussé lors d'un assaut dans une case du début de l'album). Bref, Uderzo est au sommet de son art.
L'humour est encore de la partie, jouant justement sur la différence entre les deux peuples d'une part, mais aussi à travers un humour british finalement bien rendu par Goscinny. J'ai également une certaine affection pour le passage sur le match de rugby. J'ai par contre toujours un peu tiqué sur le final de l'album, avec les vertus soi-disant magiques du thé et la manière donc dont il serait arrivé en Grande-Bretagne.
La couleur du dessin est également au rendez-vous. Au final, il s'agit donc d'une excellente aventure.