Astérix chez les Bretons, c'est une critique au vitriol des méthodes absconses de l'apprentissage de la langue de Shakespeare au temps de Goscinny, à coups de phrases toutes faites des manuels à apprendre par cœur et comparaisons fumeuses (mon jardin est plus petit que Rome, mais mon pilum est plus solide que votre sternum).
Poursuivant le délire linguistique, il traduit l'ensemble des expressions anglaises de langage mot pour mot. Il en résulte des "Secouons nous la main", "Ma bonté", "Je demande votre pardon", et un 'S'il vous plait" totalement hors de propos... En français !
L'intrigue, on ne peut plus simple, est un prétexte à découvrir le folkore Breton (Rugby, eau chaude et nuage de lait, taille de gazon). Nos courageux gaulois viennent en aide au cousin germain d'Astérix, représentant du village d'irréductibles de l'Île. Un baril de potion magique est le centre de tous les enjeux (et le destin d'Hipipourax)
Un album savoureux, qui se détache totalement d'un public enfantin, trop de gags reposent sur une connaissance pointue de l'anglais et de la culture britannique, gentiment maltraitée par le tandem Goscinny & Uderzo.