Il est peut-être temps de laisser les gaulois en paix...
Forcément en comparaison de l'abyssale épisode précédent Conrad et Ferri font mieux. Cela est d'autant plus méritoire que prendre les commandes d'un monument de la Bande dessinée doit être intimidant. Une fois que l'on a dit ça on a à peu près souligné l'ensemble des éléments positifs de ce tome 35. Car si les dessins sont proches des traits d'Uderzo que l'on connait bien, le scénario et les textes sont à des lieux de la subtilité de Goscinny que l'on aurait tendance à avoir oublié. On est dans le simple, le potache, les références pesantes pour ne pas dire grotesques. Et je suis loin de m'en réjouir car j'attendais cet opus avec une impatience non feinte tant je trouvais l'idée d'un séjour en Ecosse réjouissante. Mais rien n'y fait, ni le vieillissant et seul Uderzo ni la nouvelle équipe ne parviennent à reconstituer l'atmosphère de ce que fut les aventures d'Asterix de la grande époque (jusqu'aux années 80)
On peut penser qu'il y aura du mieux une fois qu'une certaine aisance et des habitudes seront prises mais m'est avis que l'on a suffisamment maltraité l'héritage du maitre et qu'après ces différentes formules il serait peut-être temps de laisser le village tranquille. Il serait en effet dommage qu'une usure commerciale réussisse là où les romains ont échoué!