Astérix chez les Pictes - Astérix, tome 35 par Nunatsiaq
Les puristes pourront toujours dire que ce n'est pas du Goscinny, mais Ferri relève vraiment bien le défi. Les ingrédients qui ont fait le succès des scénarios "goscinnyens" sont là: jeux de mots, décalages, anachronismes, comique de situation et/ou de répétition. On peut peut-être reprocher à Ferri d'avoir absolument voulu donner dans ce tableau -ce qui était nécessaire !- et d'en avoir fait peut-être un tout petit peu trop (les paroles chantées du Picte exilé qui sont à la limite un poil trop redondantes), mais l'esprit des vieux tomes qu'il devenait urgent de restituer à la série est là, et bien là. Le trait de Conrad suit lui aussi ce retour aux sources, beaucoup de détails d'arrière-plan et de visuels qui font écho au comique du scénario. La tradition des voyages et de la solidarité entre peuples oppressés par César est elle aussi bien renouée. Il faut espérer qu'il s'agit d'un premier opus qui sera à l'image de ceux qui suivront !