James Robinson n'est pas à la hauteur du personnage

James Robinson a donc pris la suite de Greg Rucka sur la série Wonder Woman. Si je suis assez déçu de voir le run de Brian Azzarello, portant exceptionnel, se faire effacer, je dois également reconnaître que le travail de Greg Rucka fut fort plaisant à suivre, nous proposant un vaste mensonge entourant Diana, le retour de Darkseid, et les explications, enfin, sur le jumeau de Diana. Ce sont ces deux derniers éléments, que James Robinson décide de développer. Darkseid est bien décidé à retrouver son trône, et le frère de Diana, Jason, ne semble pas encor eprêt pour cette vie.

Les vies sacrifiées des anciens dieux ont redonné à Darkseid sa toute-puissance, lui permettant désormais de reconquérir le trône d’Apokolips. Pour asseoir son retour, il décide de s’entourer de l’armée la plus redoutable qui soit : les Amazones ! Diana et Jason parviendront-ils à empêcher la destruction de Themyscira et l’asservissement des guerrières ?

Wonder Woman Rebirth présente son nouvel arc narratif écrit James Robinson (Starman, Justice League of America, Earth-2). Assisté au dessin par Emanuela Lupacchino (Starfire), Carmen Carnero (DC Comics Bombshells), Stephen Segovia (Mortal Kombat X), Jesus Merino (Superman) et Marco Santucci (Injustice), le scénariste poursuit les aventures de la princesse amazone réunie avec son frère, longtemps perdu.

(Contient les épisodes #38 à 45)

Avant de nous plonger dans la suite de l’intrigue avec Darkseid, James Robinson nous propose un petit interlude de quelques pages, pour nous ramener un personnage que nous n’avions pas vu depuis avant les New52, Silver Swan ! L’occasion de remettre au goût du jour les origines de ce personnage emblématique de Wonder Woman.

Des épisodes sympathiques, qui ne changent pas grand-chose et n’apportent que peu d’intérêt au personnage. Ce qu’il se passe autour de Jason est un peu plus impactant, bien que l’on va se rendre compte, très vite, que non…

Mais revenons à ce qui nous intéresse, les manigances de Darkseid ! Le tyran a retrouvé toutes ses forces suite au sacrifice de Zeus. Mais cela n’est pas suffisant pour parvenir à reprendre le trône d’Apokolips. Il lui faut une armée, plus redoutable et plus féroce pour y parvenir. C’est dans cette optique qu’il vit caché au cœur de l’Amazonie avec sa fille Graal.

Si son plan est mûrement réfléchi et bien rôdé, quasiment sans faille en fait, cela n’est pas le cas pour les troupes qu’il envoie l’accomplir. C’est ainsi qu’il se retrouve une nouvelle fois face à Wonder Woman et les hommes de Steve Trevor. La forêt amazonienne va devenir le théâtre d’un combat d’une rare violence, et qui va complètement boule verser notre héroïne !

L’idée est intéressante, malheureusement, on comprend rapidement que l’intrigue de James Robinson ne se focalise pas sur la profondeur de ses idées, mais sur l’action à grande échelle. Ce deuxième tome signé James Robinson n’est qu’une succession de combats où la finesse a été mise de côté.

Que ce soit le retour de Jason, sans la moindre explication, ou l’idée finale ridicule de Diana, qu’elle parvient malgré tout à mettre en action. C’est assez navrant de voir de telles facilités…

Graphiquement, cinq dessinateurs. C’est beaucoup pour un seul volume. D’autant que les styles ne se marient pas forcément bien. Oui, les dessins d’Emanuela Lupacchino sont agréables, ceux de Marco Santucci beaucoup moins. C’est toujours agréable de voir les dessins de Stephen Segovia, même en petite forme, ça l’est toujours aussi peu avec ceux de Jesus Merino. C’est vraiment dommage un tel chaos graphique, surtout après plusieurs tomes signés Liam Sharp !

Bref, un sixième tome plutôt décevant dans l’ensemble. James Robinson nous propose des intrigues beaucoup moins profondes et intéressantes que Greg Rucka. Beaucoup de facilités, plus d’action que de narration, plus de combats que d’intérêt. Tout cela ne vole pas bien haut. Quel dommage.