En pleine petite période creuse de lecture, j’ai décidé, avec quelques doutes malgré tout, de laisser sa chance à l’omnibus de Panini nous présenter l’event The Crossing. Avec quelques doutes, parce que je reste sur mes désagréables expériences Atlantis Attacks et Acts of Vengeance. Et puis le pitch n’est pas des plus folichons non plus.


Kang le Conquérant, le plus grand ennemi des Avengers, trame un plan diabolique… Le passé et l’avenir s’entremêlent et le combat qui oppose les Avengers à Force Works et à War Machine changera à jamais l’existence d’Iron Man !
Guerrier du futur et secrets du passé déferlent lorsque Kang le Conquérant oppose Avengers et Force Works dans un combat machiavélique dont chacun ignore le véritable enjeu, il fait subir un lavage de cerveau à un Avenger tandis qu’un autre se rallie, apparemment, à sa cause. Cependant, les Avengers et Force Works sont à la fois attaqués et épaulés par leurs prétendus enfants venus du futur ! Face aux provocations du temps, les plus grands héros de la Terre doivent remonter dans le passé pour enrayer la tempête transtemporelle… tout en évitant de modifier leur propre histoire !
(Contient les épisodes The Avengers #390 à 395, Iron Man #319 à 325, Avengers : The Crossing #1, Force Works #16 à22, War Machine #20 à 25, Avengers : Timeslide #1 et Age of Innocence : The Rebirth of Iron Man #1)


Je vais commencer par les dessins. Nous sommes en plein cœur des années 90. Une période particulièrement compliquée pour mes pauvres rétines, malheureusement. Plus d’une vingtaine d’artistes, et franchement, ceux qui sont encore là, aujourd’hui, artistiquement parlant, se comptent sur les doigts d’une main…


Je vais être franc, et je dis cela sans la moindre méchanceté, il ne s’agit que de mon simple avis, mais en gros, on a le droit à huit cents pages toutes plus moches, immondes, indigestes les unes que les autres. Entre ceux où c’est tout simplement pas beau, et ceux qui illustrent à merveille tout ce que je déteste avec les années 90, femmes ultra sexualisées et bonhommes sous stéroïdes, mes yeux en pleurent encore. Quel supplice à chaque page ! J’ai failli abandonner la lecture à plusieurs reprises rien qu’à cause de cela.


Si les dessins sont indigestes, il en va de même pour l’histoire. Si ce n’est pas pire…


Bon, avant toute chose, je ne suis pas spécialiste, encore, des Avengers à cette période.


Mais on se retrouve avec un groupe assez hétéroclite, Hercule, Crystal, Vif-Argent, Black Widow, Iron Man ou encore l’ex couple Pym. Une équipe inédite, qui ne vend pas spécialement du rêve, et qui découvre, dans les profondeurs du manoir, une étrange porte qu’ils ne parviennent pas à ouvrir et qui, pourtant, dégage une incroyable énergie.


Alors que les différents membres du groupe ne sont plus vraiment sur la même longueur d’onde, la porte s’ouvre et le début du chaos s’abat sur l’équipe. Des morts, des disparitions, des personnes qui ne sont pas ce qu’elles paraissent, sans oublier le traite ! Un membre des Avengers va commettre l’irréparable et faire porter le chapeau à l’un de ses coéquipiers, lançant une véritable chasse à l’homme !


Si un Avenger a changé de camps, et cela va être dramatique, vu de quel Avenger il s’agit, il y a un ennemi derrière tout cela, Kang ! Aidé de la Madone Céleste, il va tout faire pour modifier, une nouvelle fois, le temps à sa guise. Les Avengers vont devoir compter sur l’aide de Force Works, une équipe bancale et à qui va à vau-l’eau, que je ne connaissais pas, dirigée par la Sorcière Rouge (dans une tenue incroyable) et un War Machine méconnaissable, pour ne pas dire ridicule et hideux.


Difficile pour moi d’aller plus avant dans cette review, tant il ne se passe rien, tant c’est long, tant on ne voit absolument pas où Bob Harras, Terry Kavannagh, Dan Abnett, Andy Lanning et Ben Raab veulent nous conduire. Lorsque j’ai entamé le dernier épisode de ces, presque, huit cents pages, je n’avais toujours pas l’impression d’avoir commencé quoi que ce soit. Juste m’être ennuyé et endormi régulièrement sur mon bouquin…


Comme toujours avec Kang, il est question de voyage dans le temps. Déjà que ce n’est jamais totalement simple à lire, là c’est juste une horreur. On ne comprend pas vraiment les tenants et aboutissants. Les événements autour d’Iron Man sont complètement incompréhensibles et migraineux. L’équipe Force Works ne sert strictement à rien et ne parlons pas de cette monstrueuse armure pour War Machine…


Non seulement on ne sait pas où l’on va, mais il y a trop de personnages, et pas forcément des têtes d’affiches. C’est brouillon, confus, lent…


Bref, je pense franchement pouvoir dire que c’est l’une des pires lectures que j’ai faite, si ce n’est la pire ! Un accident industriel tellement mauvais que tout ce qu’il s’y passe est rapidement retconé par la suite. A éviter.

Romain_Bouvet
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le 19 nov. 2020

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