Avengers World (2014 - 2015) par arnonaud

Critique numéro après numéro.

#1 [Septembre] Nouvelle série vengeresse, écrite par Nick Spencer (les Secret Avengers de 2013 et l'excellent Superior Foes of Spider-Man) sous la supervision d'Hickman, directement connectée à la série Avengers de ce dernier. La série, qui a pour vocation de développer les personnalités des différents personnages ainsi que les intrigues terrestres, commence plutôt bien. Dans la lignée des épisodes pré-infinity, on a le droit à un beau bordel mondial, dû à différents facteurs, qui nécessite l'intervention de différents groupes de vengeurs à différents endroits du monde.
On suit donc les différents groupes qui font chacun faces à des situations très étranges sans qu'on sache vraiment de ce qu'il en retourne. Les réponses seront bien entendues données dans les numéros suivants... Bref, ça lance pleins d'intrigues mystérieuses en parallèle pour titiller l'intérêt du lecteur et c'est plutôt bien fait, bien raconté, avec en plus des dialogues sympas. Notamment pour Banner et pour la team Cannonball/Sunspot/Smasher.
Niveau dessins, Caselli s'en sort franchement bien et livre, je trouve, un boulot plus soigné que sur ses épisodes d'Avengers. Frank Martin fait un boulot là aussi efficace à la colo.
Au final, un premier épisode plutôt engageant. Pas phénoménal, mais qui annonce de bonnes choses pour la suite. Et qui permettra de compenser le ralentissement des sorties d'épisodes des Avengers d'Hickman. [7]

#2 [Octobre] Après un numéro qui lançait les différentes intrigues du début de la série, ce second single s'intéresse plus spécifiquement à Smasher, la nouvelle recrue des vengeurs faisant partie de la garde impériale Sh'Iar. Après un numéro d'introduction très réussi par Hickman (Avengers #5), le perso avait été un peu oublié, avant de réapparaître durant Infinity. On la voyait consolider ses liens avec les deux ex-membres des nouveaux mutants et notamment s'enticher de l'un d'eux. Mais bon, globalement on ne la voyait pas beaucoup et c'était bien dommage car le personnage était prometteur. La remettre ici au premier plan est une bonne nouvelle, surtout que les nouveaux mutants sont dégagés, permettant de ne pas l'écrire juste dans un triangle amoureux. Malheureusement le numéro se lit vite et on aimerait encore avoir un numéro sur le perso. On a le droit quand même à quelques flash-backs qui enrichissent un peu le perso (et qui font sacrément échos à Avengers #5) et on la voit dans toutes les pages (ou quasi), mais ça manque tout de même un peu de scènes d'actions la mettant en scène et rappelant ses pouvoirs... A part ça l'intrigue avec l'A.I.M. continue d'avancer de manière intéressante et le perso qui se ramène à la fin du numéro est vraiment très cool et intriguant. Le cliff est peut-être trop mystérieux, mais ça reste un numéro franchement cool et sympa à lire, avec de bons dessins de Caselli et on a hâte de voir la suite de cette intrigue. [7]

#3 [Octobre] Pour son 3e numéro, la série complémentaire aux Avengers d'Hickman s'intéresse à Shang-Chi et à la mission pour Madripoor. On se dit pourquoi pas, surtout que Shang-Chi est un personnage qui attire la sympathie depuis le début de la série Avengers. Et puis on est intrigué de voir ce que va pouvoir faire Spencer d'un numéro 100% baston, ce qui n'est pas forcément l'exercice le plus évident dans les comics de super héros, où les auteurs ont souvent du mal à faire des affrontements qui soient intéressants.
En résulte un numéro qui se lit très vite, trop vite. Heureusement qu'il est proposé en combo avec Avengers World #2 par Panini. Et il y a plusieurs soucis, le combat manque de réels rebondissements, de vrais temps forts, et la décompression que met Spencer dans la série se sent encore plus ici. Y a de très belles cases de Caselli, qui reste un dessinateur de talent, mais est-ce suffisant ? Surtout que les éléments qui servent à enrichir le background de Shang-Chi sont un peu limités. Ce n'est pas un mauvais numéro, sa lecture n'est pas désagréable, mais il lui manque un truc pour être vraiment bon. Mais c'est toujours mieux que l'arc en cours des Avengers de Hickman, avec l'A.I.M. qui est un peu chiant. [6]

#4 [Novembre] Avengers World, la série qui accompagne les Avengers de Hickman en essayant de développer à tour de rôle les différents personnages. Pour mettre un petit peu d'harmonie à cette galerie de portraits, Spencer, le scénariste, à mis au point un scénario où les Avengers sont aux 4 coins du globe en train de régler toutes sortes de problèmes. On suit donc plusieurs mini-équipes d'Avengers, à différents endroits et chacun avec des problèmes, des menaces différentes à gérer, sans qu'il semble y avoir vraiment de lien entre les différentes intrigues. Chaque numéro s'intéresse donc à un membre de la team et fait un peu avancer son intrigue, sans la conclure pour autant.
Autant vous dire qu'à faire avancer un ptit bout d'intrigue par ci par là chaque mois, Spencer a opté pour un rythme bien décontracté du gland. L'avantage c'est que ça lui permet de développer les personnages mis en avant dans le numéro, pour qu'ils ne soient plus juste des gus interchangeables de la série principale, et ça lui permet de changer de registre à chaque numéro. Un coup c'est plutôt scientifique, après c'est orienté baston et kung-fu et pour ce 4e épisode, c'est plutôt orienté mystique.
On suit donc le mystérieux petit nouveau Starbrand dans ce numéro, un personnage malheureusement un peu en retrait depuis son introduction dans la série principale alors que ses origines sont intéressantes, puisqu'il est devenu un héros malgré lui et l'acquisition de son pouvoir a détruit son campus et des tonnes de gens au passage. Et en plus de ça, à la base ce n'était qu'un type ignoré par tout le monde et loin d'être athlétique. Spencer arrive à utiliser ça donc c'est plutôt intéressant, même si il n'arrive malheureusement pas à avoir un vrai impact émotionnel. Il en reste que ça se suit bien et qu'il fallait bien que le héros se retrouve face à ça un jour où l'autre.
On a des petits passages intéressants aussi du côté du duo Banner/Rogers, qui soulève assez justement l'un des problèmes de la composition de cette équipe "plus grande" et notons aussi un bon petit cliff très prometteur pour la suite de l'histoire et qui va permettre à la série de peut-être voir au-delà d'une simple galerie de héros et de prendre son indépendance vis à vis des séries de Hickman.
Niveau dessins, Caselli est, je trouve, en super forme dans ce numéro. D'habitude je ne suis pas plus fan que ça du dessinateur mais là il fait vraiment un super boulot et les dessins sont très beaux, dynamiques et expressifs. Peut être est-ce dû aux couleurs d'Andres Mossa qui collent mieux à son style que celles habituelles. En tout cas, lire cet épisode est vraiment plaisant visuellement.
Bref, une bonne série secondaire, efficace. Ça manque malheureusement un peu d'impact et on a du mal à être impliqué à fond dans l'histoire, mais ça reste une série vraiment plaisante dont j'ai hâte de découvrir les prochains numéros, surtout qu'on devrait s'intéresser à des persos que je trouve ultra cools et prometteurs comme Manifold, Hyperion ou Nightmask... [7]

#5 [Décembre] Le numéro de ce mois-ci s'intéresse à l'un des personnages les plus cools du roster actuel des vengeurs, Manifold, le jeune aborigène téléporteur. Malheureusement, Spencer n'arrive pas à trouver un véritable angle pour l'aborder de manière intéressante et il ne fait en fait que ressasser ce qu'on a pu voir dans la série principale de Hickman, avec un focus sur sa relation avec la mystérieuse Captain Universe. Et y a même pas de scènes d'actions bien badass avec ses pouvoirs puisqu'il les perd pendant toute une partie de l'épisode... Et il n'y a pas franchement d'approfondissement de sa personnalité, ce qui est plutôt dommage... Ça appuie surtout le fait qu'il est fortement en proie au doute, sur ses capacités à pouvoir faire partie des Vengeurs, à être à la hauteur de ce groupe de surhommes qui défend le monde et la galaxie qu'avait esquissé Hickman à la fin d'Infinity. C'est franchement dommage, car je n'ai pas eu l'impression de mieux connaître le personnage en refermant le numéro, ni de m'être attaché un peu plus à lui, alors que c'était le but initial... Au niveau de l'intrigue de fond, le numéro s'intéresse au S.H.I.E.L.D qui veut essayer d'accéder à l'île de l'A.I.M. qui s'est transformée au début de la série. Ça n'avance pas des masses, loin de là même, mais ça permet d'avoir des passages rigolos avec Banner et des agents du S.H.I.E.L.D.... Et notons tout de même un clin d’œil sympa aux incursions de New Avengers, avec des guests imprévues en la présence des Cartographes.
Niveau dessins, Caselli est toujours très bon, et Mossa le met toujours bien en couleurs, absolument pas de problème à ce niveau là, c'est vraiment de la très bonne qualité visuelle. Le problème venant du scénar' qui n'arrive pas, pour le moment, à se détacher de ce foutu statut de série secondaire. Spencer reste ici trop sur les acquis, ne prend pas assez de libertés... Le numéro n'est pas foncièrement mauvais, ça se lit même très bien, mais ça manque d'audace, de l'envie de raconter quelque chose de nouveau. J'espère que les focus sur les prochains persos seront plus intéressants, mais au vu des épisodes passés, j'ai un peu peur... [6]

#6 [Décembre] Numéro consacré cette fois-ci à Hyperion, qui est un Superman provenant d'un univers mort à la suite d'une de ces intrusions entre deux réalités comme on peut en voir dans New Avengers. Seul rescapé du crash des univers, il flottait dans le rien et avait été repêché par l'A.I.M. de la terre-616 (l'univers Marvel classique) grâce à leur super pinces faites pour aller chercher des trucs dans cet espace de non existence.
L'avantage de ce numéro, c'est qu'au niveau de l'intrigue, il fait directement suite au #5. Manifold avait envoyé une team de bourrins, composé entre autre d'Hyperion, sur l'île de l'A.I.M. qui avait évoluée de manière dangereuse au début de la série. Il y a donc de la grosse baston face à des mecs de l'A.I.M. en armures de combat évoluées et, surtout, le retour de Smasher dans son costume doré au service de l'A.I.M. (super idée pour développer ce perso qu'on voit peu : la faire être contrôler mentalement par l'ennemi, super pour la caractérisation !) et avec, enfin, un aperçu de sa puissance en combat, chose qu'on avait jamais vu jusque là, il me semble.
Le problème, c'est que Spencer doit se concentrer sur le personnage phare du numéro, Hypérion, pour le "développer" et, du coup, ne se laisse pas beaucoup de place pour faire avancer l'intrigue qui évolue du coup sans réel temps forts, empêchant l'implication du lecteur. Et bien entendu, comme d'hab', le "développement" du perso s'apparente à remâcher les éléments que Hickman avait posé par le passé sans vraiment rien ajouter de neuf. Donc là, ce mois-ci, on a un remix de la relation entre Hyperion et les gamins de la terre sauvage et de sa bromance avec Thor. Bref, rien d'intéressant pour celui qui a lu l'intégralité du run d'Hickman. Celui qui a pris Avengers en route après Infinity sera peut être intéressé par cette série (et encore, il serait préférable pour lui d'aller lire les premiers numéros du run de Hickman), mais pour le lecteur qui est là depuis le début, cette série laisse de plus en plus circonspect. Ce n'est pas "mauvais", surtout que les dessinateurs présents sur le titre, que ce soit Caselli habituellement ou Checchetto ici, sont toujours bons, mais c'est une série d'une grande vacuité, auquel Spencer n'arrive pas à donner de la substance. On voit certes la suite de l'intrigue sur l'A.I.M. qu'il a posé dans Secret Avengers durant Marvel Now, et ça permet de revoir nos persos préférés des Avengers en avant le temps d'un épisode, et ce avec de jolis dessins... Mais est-ce suffisant ? Ce numéro n'est pas pire qu'un autre de la série, ce n'est pas désagréable à lire, mais plus on avance dans cette dernière, et plus son absence d'intérêt se fait malheureusement évident. [6]

#7 [Janvier] Un numéro cette fois-ci centré sur Falcon, un personnage qu'on a vraiment très peu vu dans les vengeurs de Hickman si ce n'est pour se battre en arrière-plan, et c'est bien dommage puisqu'il est quand même cool. Du coup, c'est sympa de la part de Spencer de mettre un petit coup de projecteur dessus... Je me suis rendu compte à la lecture de l'épisode que le concept de la série était tout de même bien sympa, puisque ça fait quand même du bien de voir un peu plus les persos secondaires toujours délaissés par les auteurs.
Mais bon, Hickman ayant bien ignoré le perso, Spencer n'avait pas trop de matière pour bien paraphraser ce qui avait été déjà fait à l'instar de ce qu'il faisait dans les précédents numéros, du coup, coup de bol, il en profite surtout pour faire avancer l'intrigue, et réellement, pas avec de la baston bidon. Dans ce numéro, Spencer nous fait découvrir tout un groupe de personnages inédit et c'est vraiment cool puisqu'il s'appuie sur des éléments peu explorés par Marvel jusque là pour faire son truc. Et le plus réjouissant est certainement de voir la connexion qu'il fait avec la mini-série S.H.I.E.L.D. de Hickman en utilisant un des éléments les plus inspirant qu'avait posé le scénariste dans sa série. Bref, je ne m'attendais pas du tout à ça et j'ai été très agréablement surpris par le numéro. En plus, c'est toujours aussi bien dessiné par Caselli et Andres Mossa se débrouille toujours très bien à la colorisation. [8]

#8 [Février] Ce second arc continue d'une très bonne manière. Clairement, Spencer à décider de faire avancer l'intrigue de sa série et à compris qu'il n'arrivait à rien en se focalisant trop à développer un perso. Là il développe tranquillement le groupe Spider-Woman / Hawkeye / Nightmask dans leurs discussions entre eux, leurs réactions face à l'adversité ou quand ils parlent avec les nouveaux personnages qui apparaissent dans l'épisode et ça suffit pleinement, pas besoin de faire des remakes inutiles de séquences vues dans Avengers.
Par contre, ceux qui voulaient en savoir plus sur Nightmask à la vue de la couverture de l'épisode risque d'être déçus, le personnage continue son rôle de figurant de premier ordre, c'est plus Spider-Woman (et un peu Hawkeye) qui est en fait mis en avant ici. C'est un peu une remise en avant des avengers historiques de l'équipe qui manquaient un peu d'exposition chez Hickman. Et c'est vraiment plaisant, et ça colle bien avec l'intrigue de Spencer où il nous ressort d'anciennes figures de l'éditeur.
Y a vraiment pleins de bonnes choses dans cet épisode, le fait de mettre en scène un vilain historique et qui plus est une menace magique face aux vengeurs, ou encore le fait de continuer d'explorer comment s'organisent les héros en dehors de l'Amerique, comme on avait pu le voir avec les héros chinois dans l'épisode précédent et d'arrêter de faire des choses trop américano-centrées.
Et puis la série est toujours aussi bien illustrée, Checchetto livrant un boulot impeccable et détaillé.
Bref, la série Avengers World remonte niveau qualité et c'est un véritable plaisir. J'ai hâte de voir la suite. [8]

#9 [Février] Un numéro cette fois-ci sur les deux couillons des vengeurs, Sunspot et Cannonball. J'aime beaucoup leur façon de ne pas prendre au sérieux une seule seconde la mission des vengeurs et d'être toujours décontractés. Ils vivent leurs aventures à la cool et ça amène un peu de fraîcheur par rapport au reste de la série où aux épisodes de Hickman où tout le monde est toujours hyper sérieux.
Bon après, on peut se demander si Spencer avait besoin d'encore épaissir son intrigue avec un fil narratif supplémentaire en envoyant les deux cons dans le futur (!) et en rajoutant encore pleins de persos à son intrigue, mais bon en attendant ça reste très agréable, j'ai envie de savoir la suite et c'est magnifiquement illustré par Caselli qui est vraiment une valeur sure de Marvel.
Comme quoi, j'étais plutôt déçu de la série au numéro 6 et maintenant elle ne cesse de me surprendre en bien, bien joué Spencer, mais ça aurait été bien d'avoir cette qualité immédiatement. [7]

#10 [Mars] Un numéro plutôt rapide à lire puisque Spencer passe beaucoup de temps en début et fin de numéro à mettre des splash pages avec des textes cryptiques pour faire un peu épique et mettre de l'ambiance. Et au final, ses pages font plus remplissage qu'autre chose, mais bon, reste que le numéro est quand même très sympathique. Déjà, Checchetto est toujours aux dessins et il est toujours très appliqué, très propre et très beau. Ensuite parce que Spencer fait tranquillement avancer son scénar' et il a des idées intéressantes, comme sa manière d'écrire le scientifique suprême de l'A.I.M. Ce dernier agit de manière perfide pour décontenancer le S.H.I.E.L.D. et les Avengers et c'est vraiment sympathique. On a également des séquences de dialogues très réussies qui basculent efficacement entre sérieux et humour. Bref, Avengers World continue de manière très sympathique. [7]

#11 [Mars] Et voilà le numéro surprise où au lieu d'avoir des dessins sexy de Caselli ou Checchetto... On a ceux dégueulasses de Raffaele Ienco... Youpi. Bon je suis un peu brutal, disons qu'ils ne sont pas vraiment à mon goût et qu'ils m'ont complètement sortis du numéro et on enlevés quasiment instantanément tout l'enthousiasme que j'avais pour la série.
Le numéro ne m'a vraiment pas transporté, les Next Avengers ne sont pas intéressants, il ne se passe rien de passionnant dans le numéro et les combats sont biens mous du cul. Youpi. J'espère qu'on ne reverra plus jamais le dessinateur sur la série, sinon le final de l'arc risque d'être un peu fadasse après une seconde partie pourtant prometteuse. [5]

#12 [Avril] J'ai oublié de critiquer ce numéro. Désolé. Ça devait être sympathique, mais Spencer se reposait un peu, avec beaucoup de grandiloquence cache-misère et de présentation des persos européens avec chacuns une page de baston et une page de flash-back pour remplir rapidement les pages du numéro. [6]

#13 [Mai] Ienco se ramène aux dessins. Du coup, c'est un peu moche, et ça ne rend pas l'épisode très passionnant. Et puis les techniques d'écriture de Spencer, à revenir sur chaque personnage, un par un, avec sa petite origine et sa petite scène de baston et les narratifs un peu pompeux, ça commence à être redondant et un poil chiant.[5]

#14 [Mai] Et nous voilà donc avec la fin de cette saga qui entraîne la série depuis ses débuts ! En soi c'est agréable à lire, mais cette résolution manque clairement d'impact. Tout d'un coup les solutions se mettent à arriver d'elles même sans qu'on comprenne vraiment pourquoi maintenant. Cette histoire de particules Pym est cool, mais pourquoi personne n'y avait pensé avant, pourquoi personne n'est allez cherché des types comme Scott Lang ou Pym ? Et on a également l'impression que tous ces personnages secondaires qui se sont ramenés dans la série, en particulier les Avengers Next, n'ont pas servi à grand chose. Bon, je trouve ça très cool que Spencer ait remis en avant les héros européens et qu'il ait été inventer des héros chinois, mais ça aurait été un plus si ils avaient joué un rôle plus déterminant dans la résolution de l'intrigue.
Mais bon, ça reste agréable à lire, les dialogues sont plutôt bons, y a toujours l'humour de Spencer (en particulier quand il écrit Maria Hill) et c'est toujours très bien dessiné par Checchetto. [6]

#15 [Juin] Et voilà, la grosse saga qui agitait la série depuis ses débuts terminée, on passe complètement à autre chose avec cet arc en deux numéros tie-in à Axis. Et bien que l'event soit un peu tout-pourri (désolé Remender, mais en même temps, t'as écrit bien mieux), ce tie-in est pour le moment plutôt sympa. Déjà, les excellents personnages Dr.Doom et Valeria Richards sont au centre de cette histoire, donc forcément ça ne peut qu'être bien, ensuite l'inversion de Doom me paraît plutôt bien traité, pas trop caricaturale, et ensuite Spencer et Barbiere convoquent une armée de personnages de seconde zone pour former cette nouvelle équipe de vengeurs, et moi j'aime bien quand les auteurs vont chercher des personnages oubliés donc là ça me convient parfaitement. Et puis ils ramènent Elsa Bloodstone, qui est un personnage génial pour toute personne qui a lu et apprécié le Nextwave de Warren Ellis et Stuart Immonen.
Après, c'est pas parfait non plus. Comme dans certains épisodes d'Avengers World, Spencer nous fait juste un gros listing des personnages en mode automatique avec une page par perso, hop-là, emballé c'est pesé. La menace à gérer n'est également pas des plus intéressantes, mais bon, les personnages sont chouettes, les dialogues soignés, y a un bon petit humour et Checchetto fait toujours des merveilles aux dessins de la série. [7]

#16 [Juillet] Fin du tie-in à Axis et de la petite aventure des vengeurs de Doom. Alors, forcément, vu que c'est en deux numéros et dépendant d'un event, il ne faut pas s'attendre à quelque chose d'ultra épique, mais ça reste sympathique. Notre fine équipe affronte la Sorcière Rouge inversée et c'est l'occasion d'avoir de très belles pages de Checchetto, ce qui est toujours agréable, et Spencer fait en outre l'effort de donner à chacun de ses membres l'occasion de briller. Ce has-been de Stingray à ainsi un bon moment qui lui est consacré.

Après, ce qui m'a surtout fait plaisir dans ce numéro, c'est toutes les références à l'univers des 4F, que ce soit voir Valeria Richards combattre, le Doom inversé qui essaye de réparer ses erreurs, la référence que fait Spencer à la série FF de Fraction... On a aussi le droit à deux pages illustrée par Ramon Rosanas, le dessinateur de la série Ant-Man, ce qui est également un plaisir. Et d'ailleurs, les lecteurs intéressés par la récente série consacré à l'homme-fourmi qu'à lancé Marvel ferait bien de jeter un coup d'oeil à ce numéro...

Enfin bref, pas le numéro du siècle, mais pour un tie-in c'est tout à fait honnête et c'était plaisant à lire. En plus Spencer reste un bon dialoguiste. [7]

#17 [Février] Changement de cap pour la série Avengers World avec ce 17e numéro ! En effet la série sert, à partir de ce numéro, à développer des éléments passés sous silence dans les deux séries vengeresse de Hickman à l'occasion du bond dans le temps de 8 mois. Tant mieux parce que Hickman a sauté pas mal d'histoires qui avaient l'air intéressantes pour aller directement vers la conclusion de son histoire.

Dans ce numéro le scénariste Frank Barbiere s'intéresse donc à la relation entre Cannonball et la nouvelle Smasher qui, on l'a vu dans Avengers à partir du début de Times Runs Out, avait abouti sur une naissance. Ce n'est pas une histoire fondamentale que nous propose ici le scénariste, mais une petite aventure qui permet de renforcer le lien qui unit les deux personnages, de s'attacher un peu plus à eux et de rendre leur romance un peu moins artificielle, un peu plus concrète. C'est l'occasion aussi de rappeler que Cannonball a des liens avec les mutants et que Smasher a des liens avec la garde impériale Shi'Air et le numéro exploite bien ça.

Donc c'est sympathique, distrayant, surtout que j'aime bien les personnages mis en avant dans ce numéro et ils étaient un peu trop dans le décor dans les séries principales. Et puis c'est Marco Checchetto aux dessins donc forcément, c'est plutôt joli. [6]

#18 [Mars] Frank Barbiere continue sa saga Before Times Runs Out avec un numéro qui semble commencer un mini arc là où le précédent était plus indépendant, ce qui est assez intéressant. Le scénariste part sur trois pistes d'intrigues plutôt intéressantes puisqu'on va suivre en parallèle comment Sunspot a réussi à racheter l'A.I.M. (parce que, forcément, est-ce que ceux-là vont accepter de se mettre au service du héros aussi facilement ?), comment Namor vit son quotidien avec la Cabale (avec en outre une séquence sympa où Barbiere fait allusion à la relation Susan Storm-Namor, ce qui me fait toujours plaisir) et une mésaventure spatiale de Starbrand et Nightmask (deux personnages dont le manque d'exposition est alarmant). Ce n'est certainement pas l'histoire du siècle, mais ça se lit bien, y a un bel effort de caractérisation (même si j'ai l'impression que Sunspot est écrit exactement comme Tony Stark, mais en brésilien) et c'est plus au niveau des péripéties un peu mollassonnes que le bât blesse.
Au niveau des dessins c'est très bon, puisqu'on a toujours le travail solide de Marco Checchetto. [5]

#19 [Octobre] Ce qui est bien avec cette saga Before Time Runs Out, c'est que ça justifie pleinement l'ellipse qu'avait choisit de faire Hickman, parce que les événements racontés ne sont absolument pas intéressants.
C'est joli, Checchetto a même le droit de dessiner un petite baston agréable à regarder, mais l'écriture de Barbiere est toujours aussi peu palpitante. Y a quelques vannes presque drôles, des caractérisations plutôt correctes, mais les dialogues ne passionnent pas, et ça ne raconte strictement rien d'intéressant. Y a pas d'enjeux, pas d'adversité, les personnages ne sont jamais en danger, ils n'évoluent pas, le combat n'est pas très inventif... Ça se lit agréablement au fond d'un mag Panini aux toilettes, mais c'est vraiment pas du comics de super-héros ambitieux et mémorable. Heureusement que Checchetto est là et assure pour éviter le naufrage. [5]

#20 [Novembre] Barbiere nous montre tout son talent pour raconter du vide et pour se focaliser sur les évènements se déroulant avant la saga Time Runs Out dont tout le monde se fout et qui n'ont strictement aucun intérêt. Si vous suivez Avengers, vous avez pu voir que Shang-Chi avait acquis le pouvoir de se démultiplier auprès d'une bombe originelle. Ok. Hickman nous donnait l'info, et y avait pas un sentiment d'ellipse trop prononcé à mon goût, on avait absolument pas besoin de 14 pages de Shang-Chi se battant dans son esprit face à lui même en discutant avec un vieux sage et en faisant pousser un lotus dans sa main pour justifier son acquisition de son pouvoir. Ca, c'est vraiment l'art de raconter du vent.

Alors heureusement qu'on a des dessins biens foutus de Checchetto pour faire passer la pilule, parce que là, ce genre de numéro de merde, on préférerait franchement s'en passer, même au fond d'un mag Panini bon marché. Je sais bien que les scénaristes ont besoin de manger et que Marvel souhaitait surfer sur la hype des Avengers de Hickman, mais c'est pas possible de faire un truc comme ça. C'était pas possible de cacher un peu mieux la misère avec au moins de la caractérisation ou de l'humour ?

Bref, ce numéro était tout pourri. [4]