Avec Axis, nous avons la fin de l’excellent run de Rick Remender sur la série Uncanny Avengers ! Il faut vraiment que les titres Avengers ont eu la part belle durant Marvel Now. Si on retient forcément le travail de Jonathan Hickman, une véritable période bénie, le travail de Rick Remender est d’autant plus admirable, qu’il a réussi à nous proposer des intrigues, une histoire prenante et passionnante en restant à part des événements menant à Secret Wars, menés par Hickman. C’est donc impatient que j’attendais de découvrir cette saga.
Le terrible Onslaught le Rouge, fusion de Crâne Rouge et de Charles Xavier, menace de dominer le monde. A la suite d’un assaut des Avengers et des X-Men pour l’arrêter, certains héros et vilains voient leur éthique inversée.
Rick Remender (Captain America) conclut la saga dont il a posé les fondements dans Uncanny Avengers. La partie graphique est assurée par Adam Kubert (Wolverine), Jim Cheung (Infinity), Leinil Francis Yu (Secret Invasion) et Terry Dodson (Marvel Knights : Spider-Man).
(Contient les épisodes #1 à 9 d’Avengers & X-Men : Axis)
Il fallait s’y attendre, depuis le début du run de Rick Remender en fait, à un moment donné le problème Crâne Rouge allait devoir être résolu. Dans le dernier tome d’Uncanny Avengers, c’est plutôt Crâne Rouge qui se décidait à régler le problème mutant !
Toujours avec les pouvoirs de Charles Xavier, il a entrepris de construire, sur Génosha, un véritable camp de concentration pour mutants ! Il n’en fallait pas plus pour que Magnéto voit rouge (c’est la juste couleur) et ne décide, dans un élan de rage, de tuer le nazi ! Mal lui en a pris puisque la mort de Crâne Rouge provoque la « naissance » d’Onslaught le Rouge !
En un rien de temps Génosha devient le théâtre d’un combat sans précédent où X-Men et Avengers s’unissent face au monstre de haine ! Tout cela semble avoir été prémédité depuis longtemps puisqu’on apprend que Tony Stark a été manipulé depuis longtemps afin de permettre à Crâne Rouge de s’entourer de Sentinelles ultimes parées pour tuer et résister aux héros !
Pour s’opposer à la puissance d’Onslaught le Rouge, nos héros envisage, avec le concours de la Sorcière Rouge et du Docteur Strange d’inverser la personnalité de Crâne Rouge et celle de Charles Xavier, dont une petite lueur résiste au fin fond de l’esprit du nazi ! Malheureusement le sort ne fonctionne pas, ou plutôt trop bien, puisque cette inversion s’effectue sur tous les héros et vilains (venus prêter main forte) présents à Génosha !
Ainsi on se retrouve avec un Carnage qui veut aider la veuve et l’orphelin, un Fatalis compatissant avec son peuple, Loki digne de lever Mjölnir, les X-Men qui veulent conquérir le monde sous la houlette d’un Evan devenu Apocalypse. Iron Man devient un immonde sal… (il l’était déjà un peu), Kluh devient le hulk de Hulk et Sam Wilson, le nouveau Captain America devient un égocentrique bourré d’ambition ! De très mauvaises ambitions ! En résumé, le monde part en sucette et aux côtés de vieux Rogers, et des rares héros encore intègres, il semble que ce soit les anciens méchants (comme Magnéto, Dents-de-Sabre ou encore Mystique) qui se retrouvent en position de sauveurs alors qu’X-Men et Avengers s’affrontent de plus belle (un vieux relent d’Avengers vs X-Men) ! Le monde à l’envers.
Le nouveau statu quo est vraiment très long à se mettre en place. Une fois l’inversion faîte l’idée est assez amusante, malheureusement cela ne dure pas assez longtemps. J’aurais vraiment apprécié suivre un Zenpool plus longtemps, des Avengers tyrannique plus longtemps, un Carnage sauvant des gens plus longtemps. Malheureusement la solution arrive très vite (on se doute qu’un tel statu quo ne peut perdurer dans le temps, mais quand même.) Certes, et c’est le, seul, gros point positif de cette saga, l’effet reste permanent pour certains personnages. Et cela s’annonce, très, prometteur, pour certains d’entre eux !
Graphiquement, nous avons quatre artistes, enfin principalement trois. Des styles totalement différents, mais comme ils fonctionnent par chapitre cela passe très, très bien. Surtout que nous avons le droit à des artistes de haute volée, enfin… pour certains. Adam Kubert et Leinil Francis Yu font un excellent travail, riche en détail et en action. Jim Cheung est quasiment absent et Terry Dodson casse vraiment trop l’unité graphique avec son style trop « simpliste » par rapport aux autres. Un bon point donc.
Bref, en faisant le lien avec ma review du dernier tome d’Uncanny Avengers, Axis a clairement été survendu. On se retrouve avec un twist amusant mais qui ne dure pas, est expédié, long à venir et surtout, après coup, sans véritable impact puisque, malheureusement, au final, Secret Wars de Jonathan Hickman « annule » tout ça. Tout ça pour ça, c’est vraiment dommage et une petite déception.