Bakuman nous propose de découvrir comment fonctionne un magazine hebdomadaire de manga et la vie de jeunes auteurs. Pourquoi pas ? C'est toujours intéressant de découvrir les rouages de la plus grosses industrie mondiale de bande dessinée. Au fil des tomes, on suit l'évolution de deux jeunes auteurs et leurs déboires pour obtenir une série à succès.
Seulement les auteurs de Bakuman se sont aperçus que la vie d'un dessinateur et d'un scénariste ne sont pas spécialement intéressantes. Une fois que l'on a expliqué la création d'une bande dessinée (la création des personnages, le matériel utilisé, le story board, etc) et l'importance du vote du public dans le succès d'une bande dessinée et bien... Il ne reste plus qu'à regarder sans fin deux personnages sur leur table à dessin, passant le plus clair de leur semaine à noircir des pages blanches.
L'idée est donc de donner de l'intrigue et des rebondissements avec des romances. Bakuman tourne donc rapidement à une histoire d'amour avec des infos sur le manga dedans. Mais cette romance n'étant pas non plus le sujet principal du manga (on reste dans le shonen avant tout), elle est donc volontairement bâclée. Les situations sont extrêmement classiques (à base de quiproquos) et désamorcées rapidement pour permettre de reparler du sujet principal.
On se retrouve donc avec une histoire d'amour débile dont tout le monde se fout qui empiète sur ce qu'on veut vraiment lire. Au final, on se coltine un truc vraiment pas sympa, composé majoritairement de romance merdique. Autant essayer de trouver un ouvrage traitant uniquement de la vie d'un mangaka.
Le dessin quant à lui remplit juste son office. Les pages sont remplies de gros plans et de plans moyens, présentant des personnages discutant sans fin...