Benny l'ourson en sueur ou No Kiss but many Bang Bang!

Un permis de tuer ? Bambi n’en a pas besoin. Si on la menace, elle tire. Pas de noms de techniques lancées ni de développements sur le droit de tuer. Bambi veut vivre (et préserver son corps de toutes les pollutions existantes). Le reste elle s’en tape. Sauf quand on lui confie une mission : récupérer un môme et l’amener à un endroit précis. Le hic : le môme a un « papa » qui s’inquiète et va mettre une grosse prime sur la tête de Bambi pour que tous les assassins et chasseurs de prime (on n’en est pas encore à l’heure de la Guilde de Deathco) se lancent à ses trousses. La suite appartient au panthéon du manga…

Vous ne me croyez pas ? « Tout le monde ment » ? Peut-être. Il n’empêche qu’avec BAMBi remodeled vous tenez entre les mains une œuvre sans réel temps mort, où le nombre de balles tiré par page peut atteindre de sacrés sommets en plus de vous faire voyager au milieu du far-west, de gros camions, d’une maison horrifique, d’un district industriel, d’un hôtel bon marché… Il y en a presque pour tous les goûts. Et les couleurs ? Cette édition est en noir et blanc (au plus proche de la volonté de l’auteur) à part quelques pages à la fin du volume 2. Elle comporte aussi une postface de l’auteur à chaque fin de tome et un entretien dans le dernier volume. Ce qui nous donnera l’occasion de parler de l’édition précédente de BAMBi une autre fois…

Atsushi Kaneko produit ici une œuvre qui aime nous prendre à contre-pied, à grands renforts de retours dans le passé, de personnages rocambolesques dont la durée de vie n’excède parfois pas quelques planches, le tout avec quelques effusions de sang… Un récit déstructuré mais qui reste facile à suivre, une héroïne que vous n’avez pas envie de croiser (surtout si vous êtes Benny l’ourson), des gros flingues et une question : le personnage le plus à gauche sur la couverture du tome 4 n’a-t-il pas des airs de Jennifer Lawrence ? Ça donne envie de relancer le projet d’adaptation du manga en film, vous ne trouvez pas ?

Les mots de la fin pour Bambi : « Casse-toi ou je t’écrase. » Pour en avoir d’autres, lisez le manga !