"Je sais bien que tu l'adores, Et qu'elle a de jolies yeux, Mais tu es trop jeune encore" Bambino
Minamoto Yûtarô est un lycéen presque banal. Comme ses amis avec qui il a fondé le groupe des "Pure lovers", il désespère de rencontrer l'amour, ou plutôt de perdre son pucelage. Alors qu'il va faire sa demande à une jeune fille, il est profondément blessé de se rendre compte qu'elle n'est pas celle qu'il croyait. De retour chez lui, il va, sans trop savoir comment, faire venir Bambina, déesse de l'amour.
Sauf que, Bambina est loin d'être une de ces filles fades, elle possède un caractère bien trempé, parfois vulgaire, en tout cas très rentre-dedans. Ce n'est pas une jeune fille à l'allure stéréotypée, c'est une femme forte, à l'allure longiligne, presque garçon manqué. Et elle ne veut pas céder aux avances de Minamoto. Mais elle veut bien aider, à sa façon.
Bambina est une excellente surprise, pour de nombreuses raisons. Ses personnages sont une de ses forces. Tous ceux qui traversent la série ont une réelle présence, avec une forte personnalité. C'est tout le talent de Kanzaki Masaoni de savoir faire rire, parfois légèrement émoustiller, mais aussi de savoir émouvoir. Il y a toute une finesse dont peu de mangas peuvent se vanter sur ce thème du puceau en manque d'amour.
Son seul grand défaut, c'est qu'il s'agit d'une série en trois tomes, alors qu'il y avait tellement à faire. Le tome trois est exemplaire à ce niveau, en rajoutant de nouveaux éléments à l'histoire, avant de devoir les ranger trop vite. Tout s'enchaîne parfois trop rapidement, alors qu'il aurait fallu des développements et des épisodes intermédiaires.
Est-ce que cette série n'a pas rencontré le succès qu'elle méritait ? C'est probable, tellement le personnage de Bambina est un peu à contre-courant des clichés récurrents. C'est tellement dommage, d'autant plus que le dessin est carré. J'ai ri, et j'ai même parfois eu une larmichette au coin de l'oeil. Une belle réussite, étouffée trop rapidement.
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