Basilisk Rising - Suicide Squad, Vol. 2 par Freytaw

Harley Quinn se remet doucement de sa fuite et de la balle que lui a collé Deadshot pour l’arrêter. Et le reste de l’équipe se prépare pour la prochaine mission. Amanda Waller essaie de reprendre en main tout son petit monde surtout suite aux derniers évènements. Pendant ce temps, un traître à l’organisation et à l’identité inconnue, se remémore son recrutement par Basilisk, les grands méchants de l’histoire.



Le titre est toujours aussi plaisant ! Ca c’est dit. Adam Glass continue de s’amuser avec sa ronde de personnages en allant un peu plus loin dans le détail. Notamment Amanda Waller dont nous en apprenons énormément plus, surtout par son passé décrit dans le numéro #0 repris dans ce TPB. Et il nous propose des situations toujours aussi barrées pour mettre les « héros » dans des états pas possible. Ainsi vous pourrez assister à l’équipe, tête en bas, enchaînée à un mur, prête à être sacrifiée par une tribu maya. Oui, ça n’a pas vraiment de sens, mais on s’en amuse.

Le rythme est effréné, la valse des personnages est très bien menée (à une exception près, j’y reviens) et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Après un premier chapitre plutôt calme qui remet à niveau le statu quo de l’équipe suite aux évènements du précédent tome, et qui accessoirement, permet de démarrer à tête reposée, l’action et les intrigues vont s’enchaîner.



Nous commençons d’ailleurs par un crossover avec la série Resurrection Man, qui ma foi, sans être forcément pertinent, reste sympathique en ce qui concerne l’évolution de l’équipe et de Mitch Shelley (le Resurrection Man en question donc, dont je vous parlerai du tome 1 dans deux mois si tout va bien). Amanda Waller cherche à capturer Shelley pour les pouvoirs que son corps renferme, même si tout n’est pas vraiment compris à son sujet. La Suicide Squad se laisse d’ailleurs surprendre et ça tourne un peu mal pour eux. Je note cependant une « grave » incohérence sur le crossover entre les deux numéros qui forment l’arc. L’un des personnages se fait prétendument tuer dans le numéro de Suicide Squad, sauf qu’on le voit apparaître dans une ou deux vignettes de l’épisode de Resurrection Man qui suit, comme si de rien n’était. Une erreur éditoriale assez grossière ou un manque d’explication assez problématique. Sans vous dévoiler de qui il s’agit, ce n’est pas forcément le personnage le plus important de l’équipe, mais c’est pénible de voir que deux scénaristes ne puissent pas se coordonner sur ce point et que l’éditeur laisse passer une telle erreur. Surtout que le personnage en question ne revient plus et n’est même plus mentionné dans le reste du tome. Ça ne va pas complètement gâcher ma lecture, mais ça m’énerve un peu !

S’en suit l’arc principal, avec l’équipe qui s’en va affronter l’organisation Basilisk, des terroristes en puissance qui veulent imposer leur mode de pensée sur le monde, peu importe ce qu’est ce mode d’ailleurs. J’avouerais que ce point là m’échappe. Peut-être un truc que je n’ai pas compris ou oublié. Même si dans les faits, on s’en moque un peu. Peut-être est-ce un peu le problème du titre, qui se concentre finalement plus sur les interactions de ses personnages que sur le fond de l’intrigue, dont la morale reste toujours assujettie à un traitement plus que secondaire. Quand au grand méchant de l’organisation, Regulus, j’avoue qu’il peine à me convaincre. Je le trouve un peu ridicule, de par son costume surtout. C’est subjectif, mais j’adhère pas du tout.



Mais ce n’est pas grave, car les anti-héros du titre eux, ils envoient du lourd. Harley Quinn et Deadshot commencent à se lier d’une étrange façon, et c’est plutôt intéressant à lire, en plus d’être drôle. Et ce jugement n’a rien à voir avec mon amour inconditionnel pour la clown psychopate. Ou presque… Haaa, elle est formidable quand même cette nana complètement dingue, non ? King Shark gagne en personnalité, ce qui n’était franchement pas dur, vous en conviendrez, mais là aussi, c’est plutôt drôle je trouve. Black Spider nous donne mal au crâne mais possède, pour la plupart du temps en tout cas, notre sympathie. Et j’en passe. Comme je le disais, une valse de personnages plutôt prenante et enrichissante ! Renforcée de plus par des guests et des retours de choix qui décident de se pointer là où on ne les attend pas.

Les dessins, rapidement, n’évoluent pas des masses par rapport au premier tome. On reste dans le même ton, avec un style visuel violent, vif et efficace. Ce n’est pas « magnifique », mais ça se laisse regarder. Fernando Dagnino mène principalement la barque, mais il est souvent épaulé par des guests, ce qui laisse donc, cette impression trop souvent d’inégalité. Mais rien de franchement gênant, faut pas déconner.



Du fun, de l’humour, de l’action. Cela résume bien ce titre. Il n’est certes pas exempt de petits défauts, mais rien qui ne doit gâcher votre plaisir à lire ces personnages atypiques dont on n’imaginerait pas qu’ils puissent former une si bonne équipe. Suicide Squad, c’est un peu la définition même du plaisir coupable. C’est idiot, mais on aime bien quand même. A noter que la fin du tome annonce de grandes choses pour la suite, surtout vu dans l’état où on laisse l’équipe !
Freytaw
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le 17 juin 2013

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