Comme un air de déjà-vu....

Dark Victory est la suite de The Long Halloween avec la même paire scénariste/dessinateur sur ce projet.

Bon soyons clair, Loeb s'est vraiment pas creusé la tête pour écrire ce run: il reprend le même découpage et la même construction scénaristique que The Long Halloween.

En effet, on se retrouve de nouveau face à une enquête avec un tueur qui exécute ses victimes un jour de fête. Bon niveau originalité on a vu mieux.

Dark Victory devient intéressant lorsqu'on s'arrête sur les personnages, et l'histoire qui les lie. Loeb s'applique notamment à montrer comment Gordon et Bruce Wayne vivent la tragédie qui est arrivé à Harvey Dent. Chacun voit en Two Faces la fin de leurs illusions, celles qui les avait conduit à espérer un profond changement de Gotham, une victoire contre les criminels.

Il est intéressant de voir que Bruce Wayne/Batman ne veut pas évoquer Harvey Dent, comme si la transformation de ce dernier en Two Faces l'avait effacé de sa vie. Pour Batman, il représente un ennemi, point. Gordon le vit plus mal, et ne cesse de parler de son vieil ami.

La "mort" de Dent ravive des souvenirs douloureux chez Bruce Wayne, celui du meurtre de ses parents. Il réalise qu'il ne peut se résoudre à faire confiance dans l'autre, car ce serait un aveu de faiblesse. Batman doit être infaillible, combattre seul le crime.

C'est alors que Bruce Wayne rencontre au hasard d'une représentation de cirque le jeune Dick Grayson. Il vit en direct l'accident maquillé en crime des parents du jeune saltimbanque. Pas besoin d'avoir lu Freud pour comprendre l'évidente similitude entre Bruce Wayne et Grayson. Dès lors, il va le former, d'abord pour qu'il puisse se venger et ensuite le petit va lui venir en aide, déguisé en Robin.

Une bonne histoire tout de même, un Tim Sale au top. Mais par pitié que Jeph Loeb change son sachet de thé, à force de tremper le même ça donne un gout amer.