J'aime beaucoup le mélange Manapul/Batman

Urban Comics a pris l’habitude de nous proposer certains arcs de la série Detective Comics, version New52, en version reliée. (Petite aparté, je me demande d’ailleurs pourquoi Urban Comics ne publie pas toute la série…) Après Empereur Pingouin et Jours de Colère, Anarky est le troisième tome de la sorte. Un tome qui marque l’arrivée de l’excellent duo Francis Manapul/Brian Buccellato.


Un vent de révolution souffle sur Gotham. Alors que le détective Harvey Bullock enquête sur la multiplication de symboles anarchiques peints sur les murs de la ville, le Chevalier Noir remonte la piste de cadavres d’enfants sur les docks. Sans le savoir, leurs investigations vont tendre l’une vers l’autre et leur révéler un adversaire commun : Anarky !
Batman : Anarky, ou le renouveau des auteurs sur Detective Comics. Francis Manapul et Brian Buccellato reprennent le flambeau de John Layman (Batman Eternal, Batman : Empereur Pingouin, Batman : Jours de Colère) et Jason Fabok (Justice League) et offrent une vision d’anarchie aux Gothamiens. Avec son dessin dynamique, ses plans très cinématographiques et les couleurs magnifiques de Buccellato, Manapul présente une vision froide de Gotham, bien représentative de la Renaissance DC.
(Contient les épisodes de Detective Comics #30 à 34, #37 à 40 et Annual #3)


Ce troisième tome DC Renaissance sur Detective Comics, nous présente les deux premiers arcs du duo Francis Manapul/Brian Buccellato qui avait fait des merveilles sur Flash.


Dans la première intrigue, le premier arc, il est question d’une nouvelle drogue, l’Icare, dont on avait déjà entendu parler lors de l’an Zéro. Au cours d’un bref épisode rassemblant Bullock et Barry Allen.


Sous l’impulsion d’Elena Aguilera, une jeune investisseuse passionnée, Bruce Wayne accepte de renoncer à un vaste projet commercial pour le front de mer d’East End, pour investir, à risque, sur un projet social, encore plus énorme. Des cliniques gratuites, un centre de désintoxication, des centres éducatifs… Elena Aguilera veut redonner de l’espoir aux habitants d’East End.


Ce projet ne plaît pas à grand monde, et très rapidement Elena accourt sur le perron de la demeure de Bruce pour y mourir en s’enflammant ! L’inspecteur arrive sur les lieux, et pour lui, il ne fait aucun doute que c’est un mauvais trip qui a mal tourné entre deux amants !


Batman mène son enquête, et découvre l’existence de l’Icare ! Il se met alors en chasse pour découvrir qui a fait vivre cette fin atroce à Elena Aguilera, qui en avait à son projet immobilier social, tout en jonglant avec un Bullock qui ne veut absolument pas lâcher Bruce Wayne, sûr qu’il est de sa culpabilité.


Dans la seconde intrigue, en affrontant le Chapelier Fou, Batman découvre un effroyable charnier. Dans le même temps, tous les habitants de Gotham reçoivent chez eux un étrange masque nacré. Tous découvrent alors Anarky, un homme portant le même masque en doré. Il leur annonce avoir effacer les empreintes digitales, numériques, judiciaires et bancaires de tous les habitants. Leur offrant une sorte de renaissance, où ils peuvent tout faire, tout se permettre, maintenant qu’ils sont enfin libres !


Une nouvelle fois associé à Bullock, Batman mène l’enquête. Une enquête perturbée par tous ceux qui ont été séduit par les paroles d’Anarky. Mais les deux hommes trouvent une piste, se serrent les coudes et vont comprendre, dans un final haletant et d’une rare violence que toutes ces intrigues, que tous ces récents événements sont macabrement liés !


Comme avec Flash, Manapul nous propose une intrigue de longue haleine, avec de nombreuses ramifications. L’intrigue, les deux arcs sont longs, une dizaine d’épisodes, et pourtant il n’y a pas une seconde de répit. Les personnages centraux sont peu nombreux, pour leur y concentrer l’action, on a ainsi l’impression d‘être partie prenante. C’est d’ailleurs, une bonne surprise de voir Bullock, et sa mauvaise humeur légendaire, remis sur le devant de la scène.


Graphiquement, ce n’est plus un secret, je suis un grand, grand fan du travail de Francis Manapul. Je trouve qu’il apporte une certaine fraîcheur, un incroyable dynamisme, un esthétisme cinématographique à ses dessins. Toujours sublimés par les couleurs somptueuses de Brian Buccellato. Chaque page est une énorme claque visuelle.


Bref, j’ai pris, vraiment, beaucoup de plaisir à lire ces épisodes. Manapul et Buccellato repartent aux fondamentaux, Batman est un super-héros, mais c’est aussi le plus grand détective du monde, à l’image du titre de la série. C’est un vrai plaisir de replonger dans de profondes enquêtes comme celles-ci, surtout quand elles sont aussi bien écrites.

Romain_Bouvet
7
Écrit par

Créée

le 12 nov. 2020

Critique lue 313 fois

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 313 fois

Du même critique

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

18 j'aime

5

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4