Alors que le monde doit faire face à la menace des surhommes sortis de la cité miniaturisée de Kandor, Batman tente d'organiser la riposte. Suite du nouvel opus du mythique "Dark Knight" de Frank Miller, cette fois sous la houlette de Brian Azzarello, et qui peine encore à convaincre.
La secte de Quar, Kryptionien issu de Kandor, étend son empire sur le monde. Se considérant comme les dieux de la planète, lui et les siens décident d’asservir l’humanité qui semble n’avoir d’autre choix que d’accepter. Car les armes humaines ne sont d’aucune utilité tandis que les icônes qui veillaient jusque-là sur la Terre tombent les unes après les autres.
On le comprend vite : ce tome 2 s’attache à faire le ménage parmi le personnel super-héroïque susceptible de renverser la vapeur. Cela afin de préparer l’ascension du Chevalier Noir, ultime rempart, vieillissant certes mais plus vraiment solitaire, d’une humanité soumise à la terreur de Krypton.
Si les scènes prises séparément réservent bien chacune leur lot de moments et situations iconiques, force est cependant de constater que la sauce ne prend pas vraiment : il manque comme un liant, ou un souffle commun susceptible d’animer l’ensemble du récit. Et ce malgré la thématique de la secte qui se double en plus de celle du terrorisme comme on le découvre à travers un étonnant attentat-suicide - sur Moscou bien évidemment - de la part d’un avatar de Superman.
On pourra être impressionné par les chutes successives de Superman et de Green Lantern, mais s’impose néanmoins le sentiment de lire non pas tant une suite mais plutôt la transformation du mythe en franchise, confiée ici à Brian Azzarello. Presque à la manière d’un "Dark Knight vu par". Les limites entrevues dans le premier volume semble se confirmer, d’autant que le format, si court, de chaque tome n’aide pas à s’immerger dans l’aventure.
Reste toutefois une foule de détails amusants qui inscrivent ce récit dans notre temps : personnalités médiatiques et politiques ou encore nouveaux comportements des foules en lien avec les nouvelles technologies (quelques planches à ce sujet dans le portfolio de la chronique). Cela, à quoi s’ajoute bien entendu le plaisir de retrouver cette figure si particulière de Batman, pourrait déjà justifier le détour par ce titre.
Chronique originale et illustrée sur actuabd.com