La "Master Race" continue de tracer sa route, avec cette fois la contre-attaque du Chevalier Noir et de l'Homme d'Acier. Et si le plan mis en œuvre se révèle assez plaisant, tout cela s'avère au fond très convenu, parfois décousu, et manquant globalement d'enjeux. La déception se confirme.
Le traitement de Lara, en arrière-plan dans ce volume, relève de cela. Mais c’est bien vers la fille de Superman et de Wonder Woman qu’on attend à présent que le récit se recentre, seul véritable nœud dramatique et authentique apport de cette saga. D’autant que cette figure redouble, côté Homme d’Acier, le motif de l’héritière porté, côté Chevalier Noir, par Carrie, et il y a là assurément de quoi développer du neuf.
Restent les planches en noir et blanc à la fin du volume, dessinées par Andy Klubert et encrées par Klaus Janson. Splendides, elles demeurent l’attraction première d’un volume dont le format continue néanmoins de poser question : deux chapitres, soit 96 pages, pour 14 euros.
Chronique originale et illustrée sur ActuaBD
Car il ne suffit de réunir icônes et grands noms sur une couverture, qu’il s’agisse des artistes ou des personnages, pour s’assurer un récit puissant. Comme il ne suffit pas d’une menace phénoménale par son ampleur - Quar et ses adorateurs, horde de kryptoniens fanatisés - pour que le lecteur se sente saisi par une quelconque intensité dramatique.
D’autant que la construction du récit pêche également, progressant à coup de transitions tapageuses, comme l’intervention d’Aquaman, voire grossières, comme le dénouement de la confrontation avec Quar, qu’on laisse s’enfuir. Sans parler d’autres, confuses, qu’on ne comprend pas de manière évidente, du fait d’ellipses ou de compléments bizarrement agencés.