Troisième et ultime gros pavé de Jeph Loeb et Tim Sale qu’Urban Comics nous a proposé. Au programme, trois Halloween Specials et Catwoman dans When in Rome qui fait le tiret entre Un Long Halloween et Amère Victoire. Et vue la qualité indéniable de ces deux sagas, il est certain que ce nouvel ouvrage nous offre un merveilleux moment de lecture !
Depuis qu’il est devenu le vigilant de Gotham City, le jeune Bruce Wayne a eu l’occasion de croiser de nombreux adversaires, mais depuis quelque temps, les mafieux ont cédé la place à un nouveau genre de criminel. À la suite de la Chauve-souris, ce sont des Épouvantails, Pingouins, Chapeliers déments, Chattes et sinistres Clowns qui, chaque nuit, prennent d’assaut la cité de Gotham. Autant de raisons qui obligeront un Chevalier Noir encore en formation à se forger un code d’honneur sans failles.
(Contenu : BATMAN – HAUNTED KNIGHT (Batman: Legends of the Dark Knight Halloween Special #1, Batman: Madness – A Legend of the Dark Knight Halloween Special, and Batman: Ghosts – A Legend of the Dark Knight Halloween Special), CATWOMAN – WHEN IN ROME (CATWOMAN – WHEN IN ROME #1-6), BATMAN: DARK VICTORY #13, and « Night after night » in BATMAN BLACK & WHITE vol. 2)
Nous commençons donc avec trois Halloween Specials. Fears, Madness et Ghosts. Nous avons là les prémices de ce que ce duo génial allait nous offrir sur Batman.
Dans Fears, Batman est opposé à l’Epouvantail, mais ce n’est pas à la peur qu’inspire généralement ce méchant que Batman va succomber. Mais à l’amour ! En tombant sous le charme de la belle Jillian Maxwell. Heureusement Alfred veille au grain.
Dans Madness, c’est au tour du Chapelier Fou de venir faire des siennes. Nous avons le droit avec ce vilain, à une énième interprétation d’Alice au Pays des Merveilles, avec la fille de Gordon dans le rôle titre. C’est surtout l’occasion d’avoir le droit à de belles scènes entre le jeune Bruce et sa maman, et l’importance que ce roman a également pour Batman.
Enfin, dans Ghosts, nous avons le droit à une version batmanesque du fameux conte de Charles Dickens où le héros reçoit la visite de quatre fantômes (il ne faut pas oublier le premier qui annonce la venue des trois autres) afin de lui ouvrir les yeux. Là aussi, un très bon et beau moment.
Alors oui, nous sommes loin de l’intensité des œuvres citées en introduction. Mais il s’agit ici de récits très courts, allant de trois à un seul chapitre. L’action est donc beaucoup plus présente et la réflexion un peu plus en retrait. Quoique cela reste assez symbolique.
Puis vient When in Rome ! Nous y suivons la belle et sensuelle Selina Kyle, venue en Italie, accompagné d’Edward Nigma, pour découvrir son passé, sa véritable identité. A travers une enquête au sein de la mafia italienne, et en se battant avec un Batman qui l’obnubile littéralement dans ses rêves, allant du rêve angoissant au rêve le plus torride, elle va devoir passer outre la loi du silence, le danger que représente la mafia et un ennemi de l’ombre cherchant à découvrir l’identité de Batman.
Cette enquête et cette lumière sur Catwoman est vraiment passionnante et permet à merveille de donner des explications sur les agissements de la féline brune dans Un Long Halloween. Le scénario de Jeph Loeb est vraiment bien ficelé, vraiment prenant et on ne peut que dire « whaouh » lorsqu’il abat ses cartes, que ce soit sur l’identité des parents de Selina ou sur celle de son mystérieux agresseur.
Mais si le scénariste effectue un excellent travaille, ce n’est rien à côté de la prestation de Tim Sale ! Sa Catwoman est sans doute ce qui se fait de mieux au sujet de la sensualité, de la féminité. On ne peut décoller ses yeux des courbes aguicheuses de Selina, on ne peut s’empêcher d’ouvrir grand la bouche à chacune de ses apparitions, il fait chaud à chaque fois que l’on pose les yeux sur elle. Un corps de déesse grecque avec un visage endiablant au regard désarmant. Tim Sale nous en met plein les yeux, toujours en restant dans le pudique, toujours un drap, une main, un sous-vêtement pour cacher ce que l’on préfère deviner.
Bref, ce Batman Des Ombres dans la Nuit est une petite merveille à lire et à regarder. On prend un grand plaisir à suivre ces histoires, à les dévorer des yeux, et l’on se dit que Jeph Loeb et Tim Sale forme un duo à part dans l’univers du comics. Merci.