Il était une fois quatre malfrats qui sont entrés dans une maison
hantée pour souper avec le diable. Le diable avait été ravi par leurs
grandioses péchés et voulait leur remettre à chacun une récompense.
Ainsi le diable s'entretient avec eux à tour de rôle et demanda à
chacun ce qu'il désirait le plus au monde.
Le premier malfrat était un vieil oiseau dodu. Et il dit qu'il rêvait
d'être roi. D'être obéi de tous. Alors le diable lui offrit les
meilleurs tueurs du pays pour qu'il puisse éliminer les barons qui y
régnaient. Et les remplacer par ses loyaux séides.
Le deuxième malfrat était un escroc retors. Et son souhait été d'être
le plus malin du royaume. Alors le diable lui proposa un jeu avec les
plus grands savants du pays. Un jeu mortel qu'il serait le seul à
remporter. Devenant du coup le dernier des sages.
La troisième crapule était une minette voleuse. Et elle souhaitait
devenir la plus riche du royaume. Des coffres les mieux garnis de la
ville afin qu'elle dépouille les hommes les plus riches de la ville de
toutes leurs pierres précieuses.
Le quatrième malfrat était un bouffon. Et pendant tout ce temps il
n'avait cessé de rire. Car lui seul avait vu clair dans le jeu du
diable. Sans personne de sage, de riche ou de puissant pour s'opposer
à lui... C'est le diable qui s'emparerait du pays. Pas ces trois
pauvres malfrats.
Lorsque ce fut le tour du bouffon. Le diable demanda
à celui-ci ce qu'il désirait le plus au monde. Et le bouffon dit :
être diable à la place du diable.
"Their Dark Designs", arc introductif à la Joker War, est un arc qui prend ses racines dans le lointain passé de l'univers Batman. A une époque plus douce où les vilains avaient à peine émerger et commencer à remplacer la pègre locale de Gotham. Quatre d'entre eux se sont trouvés liés par une nuit secrète, presque onirique de par son cadre infernal où les morts vous guident sur le Styx, pleine d'espoirs - chacun ayant imaginé son plan ultime - mais aussi pleine de désillusions de par l'issu qui avait été la sienne.
Bien des années après, ce secret commun refait surface. Et peu à peu, dans un jeu d'échec à trois entre Batman, le Joker et l'ombre du Dark Designer, les plans divins de nos compères se mettent en branle.
Retcon plutôt bien trouvée, l'idée de départ me plait vraiment. La mise en application laisse toutefois à désirer, entre un Dark Designer trop vite mangé par le Joker (on nous dévoile beaucoup trop tôt que Deathstroke travaille pour le clown du crime), un plan du pingouin initial sympathique mais qui le principe sombre dans le ridicule une fois que le Riddler nous livre son plan pourri - tandis que la partie consacrée à Catwoman paraît un peu trop deus ex machina pour mener à la Joker War.
Introduction de Punchline en nouvelle petite amie du Joker. Dans ce premier arc où tout va très vite, difficile de se faire un avis sur le personnage qui sert surtout de bras armé du Joker. Sympathique pour le reste de voir l'idylle entre Bat et Cat se poursuivre au-delà du run de King.
James Tynion IV, longtemps bras droit de Snyder sur l'univers Batman, trouve enfin la lumière avec un run principal mainstream et punchy sur l'univers du chevalier noir. Il sort Gotham de la torpeur pseudo-psychologique dans laquelle King avait mené la série pendant un trop grand nombre d'épisodes. Ici, retour à du comics efficace, même si boursouflé de facilités et de défauts.