Ce que j’étais impatient de me lancer dans ce premier tome de Joker War. Déjà, rien que le titre me parle et me donne envie. Le Joker a bien trop au titre. Et puis surtout, je me suis dit que vite je me lancerais dans Joker War et plus vite je tournerais définitivement la page Tom King. Et puis tout autour du titre me rend confiant. Cela fait très longtemps que je n’ai pas eu autant de hype pour un tome Batman.


Après avoir libéré la ville de Gotham du joug de Bane, Batman et Catwoman s’associent pour rendre la justice dans la cité à reconstruire. Mais une affaire ancienne qui a impliqué la féline cambrioleuse et les plus grands ennemis du Chevalier Noir menace de refaire surface alors que le Designer, une légende urbaine du milieu criminel, fait sa réapparition. Selina va devoir faire un choix entre ses anciennes et ses nouvelles relations.
Batman Joker War débute la reprise de la série principale Batman par James Tynion IV (Batman Eternal, Detective Comics, Justice League Dark). Spécialiste des castings étendus, le scénariste s’empare de la faune criminelle de Gotham et donne à chacun son quart d’heure de gloire, tout en réservant une place de choix au plus illustre d’entre eux – le Joker – que l’on découvre ici accompagné d’une nouvelle collaboratrice : Punchline. Pour animer cette dangereuse galerie, les meilleurs dessinateurs de DC se donnent la réplique, parmi lesquels Jorge Jimenez, Tony Daniel ou encore Guillem March.
(Contient les épisodes Batman #86 à 94 et Batman Secret Files #3)


Pour information, nouveau titre, nouveau numéro, mais le premier épisode de ce Joker War est la suite directe du douzième tome de Tom King.


Ça y est Gotham City est libérée de Tom King… euh de Bane. Et c’est à James Tynion IV de nous narrer les nouvelles aventures de Batman. L’après Bane, l’après mariage annulé et surtout l’après mort d’Alfred. Et du coup, je vais aborder de suite le principal, voir le seul point négatif de ce tome. Où est le deuil d’Alfred ??!! Je veux dire, ce n’est pas n’importe quel personnage qui est mort, c’est un peu le « père » de Batman ! Celui qui l’a élevé, qui l’a soutenu, qui l’a soigné, réparé, durant toutes ces années. Et rien ! Je suis vraiment surpris. Déçu. Choqué en fait.


Le tome démarre avec un épisode de Secret Origins qui nous présente toute une bande de criminels. Cheshire, Merlyn, Mr Teeth et Gunsmith. Quatre tueurs, quatre assassins, qui accompagnent Deathstroke sur son nouveau contrat, une chasse à l’homme contre Batman ! Un Batman fatigué, qui ne s’est toujours pas remis des événements de City of Bane. Heureusement, notre héros peut compter sur Catwoman, plus fidèle au poste que jamais, et sur Lucius, qui remplace, en quelque sorte, Alfred.


Force est de constatée, si je suis rapidement rentrée dans cette intrigue, que cela est un peu long sur la longueur. On comprend rapidement que ce n’est pas dans ce premier tome que Joker War va véritablement commencer. Le jeu des chats et de la chauve-souris est peu long, répétitif, avec des rebondissements attendus, convenus. De plus, on sait assez rapidement que tous ces événements découlent du Joker. Il n’y a donc aucune surprise.


A côté de cette chasse à l’homme, Catwoman tente de rattraper une erreur de jeunesse. Il y a longtemps, très longtemps, le Designer, un méchant mythique du passé de Gotham (je suis fan quand on nous sort ce genre de méchants, comme Snyder avec la Cours des Hiboux) avait rassemblé les criminels les plus terrifiants de Gotham. Catwoman donc, mais aussi le Joker, le Pingouin et le Sphinx.


Le temps d’une nuit, il leur promit de leur permettre, à chacun, « d’évoluer » et de parvenir à programmer le plan parfait. Tout se passe bien, jusqu’à ce que le Designer ne discute avec le Joker. Le chaos s’ensuivit. Bien des années après, le Designer semble être de retour et prêt à « utiliser » les plans échafaudés à l’époque. Le pauvre Batman est sur tous les fronts et semble terriblement souffrir, les nuits sont longues et compliquées.


Mais là aussi, l’intrique sur le Designer est rapidement expédiée de par le Joker.


Oui, on sent que Joker War va commencer dans le second tome. Mais quel plaisir autant d’action (plus que dans les douze derniers tomes réunis), ce petit côté mainstream qui me manquait temps, un Batman vivant, qui agit, avec des méchants qui font autre chose que blablater pendant dix ans.


Graphiquement, cela part un peu dans tous les sens. Tony Daniel (très, très en forme, cela faisait longtemps, cela fait plaisir), Guillem March (qui nous propose des dessins assez moyens, son Sphinx en premier…) et un Jorge Jimenez qui explose littéralement. Trois styles tellement différents, auxquels il faut rajouter les dessinateurs de l’épisode Secret Files. Cela donne un mélange un peu trop hétérogène. C’est graphiquement beau, mais trop différent. Par contre, je suis absolument fan du nouveau look de Catwoman.


Bref, un premier tome un peu long, mais c’est tellement jouissif de retrouver du vrai Batman, de vrais méchants, une vraie intrigue, et surtout l’envie de lire du Batman, l’envie de partir sur le tome suivant. Ce n’est pas exceptionnel, mais on sent que cela va être énorme.

Romain_Bouvet
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le 8 avr. 2022

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Romain Bouvet

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