Attention car si l'album est fortement marketté sur la rencontre de Batman et de Mike Mignola, ce dernier ne fait que scénariser mais ne dessine pas. Et la partie graphique est bien le point faible de cette histoire sous haute influence.
Malin, Mignola a marié l'univers de Lovecraft avec celui de Batman. Dans un décalque intelligent du monde de Cthullu, il se permet de réinventer des personnages iconiques tels que Killer Croc, Mister Freeze ou le Penguin. C'est bien vu et cela match très bien. L'histoire, sorte de What if ou de Else World, est assez dense et ne verse pas vraiment dans l'anecdotique, même s'il s'agit d'un one shot. La plongée dans les entrailles de Gotham version Lovecraft est vraiment bien vue. Mignola, peut-être plus influencé que d'habitude, est dans son univers et cela se sent.
En revanche, la partie graphique n'est vraiment pas à la hauteur. Si certaines cases peuvent avoir une certaine classe et faire penser à Paul Pope, beaucoup sont proche d'être immondes et ne sont sauvées que par une colorisation efficace. Dommage.