Il semblerait que chez DC Comics, le principe de la série hebdomadaire, avec Batman Eternal ait beaucoup plu. C’est ainsi que l’on se retrouve, cette fois-ci, Batman & Robin Eternal. Une nouvelle série hebdomadaire dans l’univers du justicier de Gotham. Petites nuances néanmoins, le titre ne dure pas un an comme son prédécesseur, et si Batman est bien présent, c’est pour des flashbacks !
Il y a cinq ans, Batman et Robin mettaient un terme aux agissements de « Maman », une redoutable trafiquante. Aujourd’hui, les séquelles de cette affaire refont surface, mais les deux justiciers ont, depuis, bien changé. Dick Grayson est devenu Nightwing, puis l’Agent 37 de Spyral. Quant à Bruce Wayne, il a disparu suite au dernier assaut du Joker. Dick Grayson et les autres acolytes du Chevalier Noir vont devoir se charger de reprendre le flambeau du justicier masqué.
(Contient les épisodes #1 à 12 et Batman Endgame Special Edition #1)
Suite à son dernier combat contre le Joker, un combat dantesque à retrouver dans le sixième tome de Batman, Bruce Wayne a subi comme un « reset » de la mémoire, oubliant complètement son alter égo noir et sombre comme la nuit. La protection de Gotham revenant à un Batman de pacotille, Gordon dans un bat-robot-lapin géant…
De passage à Gotham City pour son nouveau « travail » à Spyral, Dick Grayson va voir un terrible secret de Batman se présenter à lui en même temps qu’une vieille ennemie du justicier noir. Des assassins se « réveillent » un peu partout dans Gotham, et même dans le monde. Derrière ces adultes, ces jeunes, ces enfants, ces hommes et ses femmes, se cachent une énigmatique trafiquante répondant au sinistre nom de Maman !
Si cette nouvelle ennemie accapare toute l’attention de l’ancien Nightwing, et tous les autres anciens et nouveaux « Robin », Dick est également préoccupé par un sinistre secret de Batman se dévoilant à lui. A travers de très nombreux flashbacks, nous assistons aux premières passes d’armes du jeune Dick Grayson sous le costume de Robin, et notre héros découvre que Batman cherchait à le remplacer par quelqu’un de plus solide et de plus fiable ! Et c’est auprès de Maman, que Bruce est allé chercher un tel acolyte !
Une enquête tortueuse, conduisant Dick, Red Hood, Red Robin, Sialia et la nouvelle, et mystérieuse, Cassandra des rues sombres de Gotham aux rues tout aussi dangereuses de Prague ! Tout ce petit monde va découvrir, avec effroi, les méthodes incroyables et horribles utilisées par Maman. Cette dernière ne recule devant aucune horreur pour arriver à ses fins, pour accomplir ses méfaits, pour se retrouver avec autant d’enfants.
Entre une adversaire redoutable, et la peur de ne pas avoir été à la hauteur vis-à-vis de Batman, cette mission prend une tournure dramatique et personnelle pour Dick Grayson. Le jeune homme semble, d’ailleurs, proche d’être dépassé par cette histoire, au point de rompre une amitié avec Red Robin…
Très vite, cependant, Maman ne se retrouve plus être la seule menace pour nos justiciers. Il se retrouve en effet face à Bane ! Sur son île ! Bien qu’une alliance semble se préciser ! Surtout, ils mettent à jour, encore une fois, une nouvelle menace avec l’Ordre de Saint-Dumas et le terrible Azraël !
James Tynion IV, Tim Seeley, Genevieve Valentine, et les quatre autres scénaristes à l’œuvre sur ce premier tome, nous proposent une bonne intrigue, à plusieurs ramifications et un excellent travail sur les personnages. Surtout sur le pauvre Dick, en pleine tourmente et tant désireux de découvrir le secret de Bruce. Content également de voir un peu plus à l’œuvre la géniale Harper Row. Et belle entrée en matière de Cassandra Cain.
Petit bémol, cependant, sur Azraël. Le personnage et l’Ordre de Saint-Dumas, version New52 sont assez catastrophique et caricaturaux.
Graphiquement, forcément avec un titre hebdomadaire, nous avons le droit à une pléthore d’artistes. Et pas moins de douze dessinateurs travaillent sur ce premier tome. Au côté de gros noms ronflants comme Paul Pelletier ou Tony Daniel, on retrouve des artistes moins connus comme Steve Pugh, Geraldo Borges ou encore l’excellent Goran Sudzuka. Dans l’ensemble, la qualité graphique générale est assez bonne, de bon niveau. C’est cohérent et agréable à suivre.
Bref, j’ai beaucoup aimé ce premier tome ! Une bonne intrigue, un bon travail sur les personnages, des rebondissements justes et adéquats, je suis assez emballé et impatient à l’idée du prochain, et dernier tome. Mais attention, Batman Eternal avait, aussi, très bien démarré, pour la fin que l’on connaît.