Batman Saga, c'est un peu le rendez-vous des psychopathes : le Joker, le Riddler, Harvey Dent et Mister Freeze, Anarky et Darkseid, tous y sont passés. On s'y retrouve pour discuter boulot, pour se raconter nos espoirs et nos déboires, pour apprendre la meilleure manière de se faire coincer par l'homme chauve-souris. Et c'est donc dans cet état d'esprit que cinq personnages se croisent ( des gentils, cette fois ) : Batman, Bullock, Robin, Batgirl et Grayson.
Au départ, c'est plutôt intéressant : on suit l'histoire du Batman avec intérêt et passion : le mec nous conte le retour fracassant du Joker, et nous révèle toute l'étendue de sa folie. C'est intéressant, bien raconté, mis en image avec soin, bref, cela ne chang eguère de l'accoutumée, Snyder et Capullo obligent.
Et puis vient Detective Comics, que je n'ai pas pu citer. J'aime particulièrement l'importance donnée au personnage d'Harvey Bullock : le mec n'est plus qu'un porte flingue au service de la police de Gotham, il devient un élément central du récit et de la destinée de certains personnages. Le récit est intéressant : la vie de Bullock est digne d'intérêt, et les mecs nous le font bien comprendre.
Et puis, Darkseid s'invite à la partie : il ramène une certaine force au recueil, et lui assène une narration grandiose, rapidement suivie par une esthétique chaude et puissante, tellement qu'elle en devient vite brûlante. Sans grande surprise, le récit ne surprend guère : il fait ce que l'on attend de lui, et même s'il y amène une certaine violence, on sait, dès le début, ce qui se passera à la fin. Parce que la vie de Batman & Robin ne peut fonctionner sans un Robin. L'effet de surprise tombe donc à l'eau, manquant de peu de noyer la force des dessins et de son atmosphère générale.
Et puis, c'est au tour de Batgirl d'intervenir. Et c'est là que je n'ai plus grand chose à faire de l'enveloppe globale du truc : le récit est inintéressant, sans aucune empleur, et se révèle convenu comme pas un. Les dessins sont simples, l'atmosphère légère et enfantile : le personnae tombe de plus en plus bas. Car au final, j'ai comme l'impression que Batgirl n'a plus rien à me raconter, et qu'elle ne me raconte plus rien de toute façon.
C'est le vide, le néant, l'inintérêt profond du noir abyssal de l'existence fashion. Sauf que Grayson arrive au même moment, et que le récit prend, sibnon une forme bien meilleure, une tournure bien plus plaisante. C'est joli, fort et dynamique : l'exact inverse du récit précédemment conté. Le mec est efficace, et n'y va pas par quatre chemins : il nous parle de ce qui est utile, et nous réserve de beaux moments de surprise.
C'est une seconde escapade des plus plaisantes. Car même si Batgirl n'aura point retrouvé sa gloire d'antan, ses autres congénères auront, quand à eux, compris l'intérêt de nous conter une histoire, sinon vraie, surtout intéressante. Il faudra clairement choisir entre amour et haine pour ce comics, ou ce sera le Joker qui tranchera notre décision au couteau.