Trick or Treat!
Premier volet du diptyque Jeff Loeb/Tim Sale (la suite étant Dark Victory), The Long Halloween s'impose d'entrée comme un must have, l'une des histoires de Batman qui doit figurer dans toute les...
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le 9 avr. 2012
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Alors, je suis un phallus dans le domaine des comics, je n'ai commencé à m'y mettre que très recemment, et je connais peu Batman en comics, la seule raison qui m'a poussé à acheter Un Long Halloween, c'est le fait qu'il a été l'une des sources d'inspiration pour The Dark Knight, film culte s'il en est; tout ça pour dire que je ne pense pas avoir un avis très interressant, donc vous pouvez encore vous barrer si vous le souhaitez.
Un Long Halloween, donc, c'est l'histoire de Batman, Harvey Dent et du commissaire Gordon qui veulent faire tomber Carmine Falcone, boss de la mafia de Gotham City; mais au milieu du conflit debarque un mysterieux tueur en serie surnommé Holiday, qui tue des mafieux et des gangsters à chaque grande fête. Batman mène l'enquete.
Ce qui frappe en premier lieu lorsqu'on decouvre ce comics, c'est la narration : La BD est divisée en 13 chapitre, chacun correspondant à 1 mois et à 1 fête en particulier, donc 13 meutres (ou peut-être 12 ?) au total. C'est assez simple, en soi, mais dans les faits, les auteurs arrivent très bien à gerer la narration, tout est fluide et le scénario est très bien ficelé, on a de nombreuses pistes pour connaitre l'identité de Holiday, et les revelations et retournements de situation s'enchainent très bien, en plus de ça, toute la clique des méchants emblematiques de Batman (Joker, Double-face, L'Epouvantail,...) s'invite à la fête, parfait pour mieux faire decouvrir l'univers Batman aux néophytes.
De plus, cette intrusion des super-méchants dans l'enquete policiere amene quelque chose d'assez fort : La confrontation entre l'humain et le surhomme, les mafieux humains normaux face aux detraqués et aux inhumains, les 2 camps ne peuvent pas cohabiter dans la même ville, les uns étant trop ancrés dans la logique humaine, tandis que les autres, au contraire, la repoussent à grand renfort de super-pouvoirs; donc ils en arrivent à se battre, comme le montre bien le climax du comics. La narration le montre bien : Tout le debut du comics se passe dans une ambiance de polar noir avec mafieux en toile de fond, puis les super-vilains debarquent, et le recit vire plus dans le surnaturel et l'irrationnel, pendant tout le 2eme acte, les 2 registres se cotoient non sans mal (Poison Ivy engagée par Falcone, Le Sphinx qui tente d'elucider le mystere Holiday,...), mais à la fin, c'est bien l'aspect fantastique qui l'emporte, ce qui, dans un monde comme celui de Batman, n'est pas trop surprenant.
Scenaristiquement, tout tient la route, mais on peut deplorer quelques facilités et incoherences par ci par là, comme le fait qu'à la fin, Double-face rassemble tous les bad-guys pour tuer Falcone mais qu'on ne sait pas du tout ce qui les motive à le suivre, ou le fait qu'en 13 mois, Batman n'avait pas reussi à coincer Holiday alors que c'est censé être le meilleur detective du monde, mais bon, là, franchement, c'est du pinaillage, rien qui ne gène la lecture, donc oubliez ce paragraphe @_@.
Et puis autre point important à noter, c'est la transformation de Harvey Dent en Double-face : On voit bien durant toute la BD que le gars est bourré de contradictions et remet en cause la faiblesse du systeme dont il fait lui-même partie, et qu'il a du mal à rester integre, ce qui amene à sa mutilation (à l'acide, putain !), et son basculement total dans la folie. La justice n'est que gentils contre méchants, la grande opposition manichéenne de notre societé, blanc contre noir, pile contre face, et bien il en sera le grand juge, punissant et decidant tout par le jeu du pile ou face, unique procès où il n'y a aucun compromis, ni alternative entre la sentence et l'innocence. Très bien travaillé, chapeau, les mecs !
Un petit mot sur le dessin. Alors c'est pas specialement bien detaillé, mais niveau decoupage et jeu sur les lumieres et les ombres, tu peux pas teste. Le decoupage est excellent, On lit avec beaucoup de facilié, et les doubles pages sont super bien construites, et niveau ombrages, on le voit rien que sur la couverture : Le mec gère à mort l'emploi du noir, ce qui crée un très bon effet de profondeur et une mise en scène très dark (même s'il y a 1 ou 2 cases où c'est un peu foiré...). Après y'a quelques chara-designs qui m'ont fait un peu tilter, comme celui de Catwoman ou du Joker, pas forcement moches, mais j'ai vu mieux comme designs...
Bref, Batman ULH est un excellent comics, à lire autant pour les connaisseurs que pour les neophytes.
Critique Silence : http://www.senscritique.com/bd/Batman_Silence/critique/69786254
Critique La cours des hiboux : http://www.senscritique.com/bd/La_Cour_des_hiboux_Batman_tome_1/critique/83472340
Critique La Nuit des hiboux : http://www.senscritique.com/bd/La_Nuit_des_hiboux_Batman_tome_2/critique/83472347
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Créée
le 3 déc. 2015
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