Bat-Famille décomposée

A une époque, le magazine dédié au Chevalier Noir et aux siens était le plus intéressant publié par Urban Comics; Mais c'était, il y a bien longtemps...

Pourtant, tout démarre bien avec Batman 52 de James Tynion IV, digne héritier de Scott Snyder qui dépeint un Bruce Wayne de retour, prêt pour de glorieuses nouvelles aventures, mais pourtant tourné vers le passé. Le chapitre est une jolie réflexion sur le deuil de ce petit garçon qui a perdu ses parents dans une ruelle et sur l'importance de son fidèle Alfred. Rien de très innovant, mais beaucoup d'émotion, avec des dessins vraiment beaux de Riley Rossmo.

Detective Comics 51 démarre une nouvelle intrigue, sans doute la dernière de Jim Gordon en Batman. C'est intéressant, d'autant que c'est écrit par Peter J. Tomasi et qu'il y a vraiment matière à explorer le passé militaire du Commissaire. Mais il n'y a pas grand intérêt à situer ça avant le retour de Bruce Wayne d'une part et, ensuite, le fait que ça ne tienne que sur deux chapitres a des chances de rendre le truc un peu expéditif.

Je ne comprends pas la saga Robin : Son of Batman de Ray Fawkes. Y'a une idée cool, qui est la réflexion sur le personnage de Damian Wayne, mais à part ça l'intrigue est super-tordue, c'est un peu bizarre dans la chronologie et personne ne semble savoir où ça essaye péniblement d'aller. Dommage parce que les dessins de Ramon Bachis ont plein de style et que, il y a une vraie fenêtre émotive à jour. Mais ça marche pas.

Enfin Batgirl s'achève. Le titre était une torture infinie depuis le départ de Gail Simone - je vous aime, Mademoiselle, si vous me lisez - et j'avoue que je le survolais plus que je ne le lisais. Le ton girly insupportable a sans doute fait beaucoup plus mal à Barbara Gordon que la balle du Joker; Et l'omniprésence des médias aurait pu permettre une réflexion, mais non : faisons des blagues sexistes. Ce numéro 52 a une qualité indéniable : il met fin au massacre.

Prisonnière de twists trop nombreux dans cet épisode, la série Grayson n'en reste pas moins excellente, même si elle a perdu son scénariste principal ; pourquoi t'es parti, Tim, putain ?!? Mais ça tient surtout parce qu'on est à un stade de l'intrigue où le premier Robin a une caractérisation exemplaire et où on a envie de voir comment va se conclure cette spirale infernale. En plus, quand tu mets une série après Batgirl, elle a forcément l'air brillante.