Robin Williams est le Professeur Philip Brainard. Ou l'inverse. On ne sait pas, on les confond tant le personnage ressemble à son interprète, ou du moins à l'image qu'on a de lui. Le personnage principal de Flubber est un scientifique, un futuriste, un rêveur, un humaniste, un amoureux, d'une gentillesse et d'un altruisme hors du commun. Indéniablement, on s'y attache et on le suit dans l'aventure farfelue qu'il s'apprête à vivre.
A ses côtés, on trouve aussi Weebo, robot qu'il a lui-même conçu doublé en VO par Jodi "Ariel" Benson, involontairement pro-Disney et dont l'intelligence artificielle n'a d'égal que son amour pour son créateur. Partant de ce simple postulat de départ, on imagine déjà que le scénario sera bien barré. Et on a raison. Entre la voiture volante et les autres inventions loufoques de Phil et finalement le Flubber, c'est vraiment fun ; essayez de le dire 14 fois de suite.
Cela étant, on est à la fin des années 90. La saga Pirates des Caraïbes permettant à Disney de passer le cap du film en prise de vue réelle PG-13 n'avait pas encore démarré. Bob Iger ne s'était offert ni Pixar ni Marvel Studios et encore moins Lucasfilm. Du fait, ce film reste dans le droit chemin assez classique établi par la Maison de Mickey avec d'un côté le Bien, de l'autre le Mal et au milieu un humour relativement enfantin.
Ca n'empêche pas les plus grands de rire au fur et à mesure des gags et des rebondissements - au sens métaphorique comme au sens littéral -, devant des méchants caricaturaux - dont un quand même joué par le futur General Elling de The Flash et un autre plus jeune campé par Will Weaton, le némésis de toute une génération - ou devant les expériences du brillant Brainard ; essayez encore de répéter.
Mais surtout, le spectateur plus âgé qui a gardé une partie de son âme d'enfant - les autres n'ont de toute façon aucune raison de regarder un film Disney et s'amusent à écrire sur les forums que le prochain Star Wars sera mauvais - peut s'identifier à Phil. Comprendre ce qu'il ressent, soutenir son envie de faire de grandes choses, être heureux pour lui, partager ses peines. Etre ému par Robin Williams. Merci Disney. C'est aussi ce qu'à dit Steven Moffat en concevant la tenue de son Onzième Docteur.