Quand Meurtres au Paradis est arrivé sur France 2, la bande-annonce me rendait plus que sceptique. Je n'ai même pas regardé le premier épisode, pour moi il s'agissait d'une série policière classique, placée dans un contexte différent et qui de ce fait me laisserait indifférent. Oui, je suis comme ça, je juge rapidement.
Et puis on me l'a conseillée. Alors je me suis renseigné sur la série, découvrant notamment qu'elle était anglaise mais qu'en plus il s'agissait d'une co-production entre la BBC et France Télévision. Jackpot, du coup, parce que même en supposant que ça reste classique, si ça fonctionne bien, ça pourra ouvrir la porte à d'autres collaborations franco-anglaises.
Je regarde donc le premier épisode en replay avec le moins de préjugé possible et je maintiens quand même l'avis que j'avais sur la bande-annonce : tout ça démarre de façon assez classique, l'inspecteur anglais Richard Pool est muté en Guadeloupe pour enquêter sur le meurtre d'un de ses collègues, il finit par y rester et collabore avec une jolie assistante d'origine française...
Mais bon, le premier épisode se paie le luxe d’inviter des acteurs, héros de quelques-unes de mes séries préférées (Being Human, Sherlock...) et finalement intrigué par les relations que vont développer les personnages et par cet inspecteur coincé, cynique et brillant, je regarde la suite avec attention.
"Classique" est sans doute le mot qui reviendrait le plus souvent dans cette critique si je m'attardais sur chaque épisode - et de toute façon, ça l’est déjà. Mais on comprend rapidement que le classique est là pour être tourné en dérision et que les enquêtes, même si elles ont leur importance sont également des prétextes pour rire de Pool et de son intégration difficile dans la brigade policière de cette île. Du coup, c'est classique, mais drôle et on s'attache à tous les personnages.
BBC, si tu me lis, tu reviens faire un bébé avec France 2 quand tu veux.