Nous arrivons, avec ce septième tome à la fin de cette version de Detective Comics et, sans aucun doute, de cette surprenante équipe que le justicier de Gotham a rassemblé autour de lui. Depuis les deux derniers tomes, les choses semble se déliter entre les membres de l’équipe. On n’est pas loin de l’implosion. Bien que pour être totalement honnête, la synergie n’a jamais, véritablement, été fluide au cœur de ce petit groupe iconoclaste.


Batwoman a commis l’impensable, elle a pris la tête de la Colonie. En réponse, le Chevalier Noir organise une réunion de crise avec les membres de la Bat-Famille pour la juger et décider quelles mesures prendre suite à sa sédition. Mais le temps est compté, car Ulysses Armstrong a un plan que Batwoman elle-même ignore et ce dernier pourrait bien causer la perte de Gotham tout entière !
Batman – Detective Comics présente la toute nouvelle équipe de défenseurs de Gotham ! Tout droit sortis des séries Batman Eternal et Batman & Robin Eternal, les membres de ce groupe disparate sont animés par le scénariste de ces deux sagas, James Tynion IV (Batman), accompagné de dessinateurs de talent comme Alvaro Martinez (Justice League Dark Rebirth) et Javier Fernandez (Nightwing Rebirth) pour des aventures au coeur du mystère de l’Univers de DC Rebirth !
(Contient les épisodes Detective Comics #975 à 981)


Depuis le retour de Red Robin, longtemps retenu prisonnier, on sentait bien que l’équipe avait du plomb dans l’aile et qu’elle allait imploser. On sentait également que les problèmes allaient venir de Batwoman. Et cela n’a pas loupé. Dans le dernier tome, alors que le Syndicats des Victimes frappait de nouveau, en mettant la pression sur Gueule d’Argile. Clairement le maillon faible de l’équipe, du moins le plus instable.


Au terme de ce tome haletant, Batwoman commettait l’impensable en abattant Gueule d’Argile ! Une scène choquante et marquante, marquant la fin de l’équipe. Suite à cela, Batwoman, devenue une meurtrière part prendre la tête de la Colonie pour le plus grand bonheur de son cher papa. Tim s’en veut, car l’autre Tim l’avait prévenu, et Cassandra est dévastée, traumatisée par la mort de son ami.


Mais le deuil n’est pas forcément à l’ordre du jour, puisque, on pouvait s’en douter avec Batwoman à sa tête, la Colonie va refaire parler d’elle, mais pas en bien. Ulysses Armstrong va enfin se révéler aux yeux de tous (même s’il n’y avait aucun doute sur le fait que ce gamin est un pourri) et lancer la Colonie mais également l’OEIL et OMAC contre ce qui reste de l’équipe de Batman.


Je regrette cette utilisation de cette technologie destructrice. Je ne suis vraiment pas fan de cette menace technologique qui ressort de façon cyclique et à laquelle je n’arrive jamais à m’intéresser tant elle est abstraite et ne m’intéresse pas. J’aurais voulu quelque chose d’inédit, là j’ai un petit goût de réchauffé.


Mais, ce n’est pas le plus important ici. Non, James Tynion IV continu de mettre la lumière sur ce que représente le symbole de Batman, et sur l’importance de la famille.


Le geste de Batwoman dans le précédent tome n’est pas compatible avec ce que représente Batman, et n’est pas acceptable dans la famille. C’est pour cela que ce dernier tome s’ouvre sur une sorte de procès. Il y a cependant un problème, Kate n’est pas que Batwoman, membre de la Bat-family, c’est également la cousine de Bruce Wayne. Un lien que l’on a trop souvent tendance à oublier.


Ce rassemblement des « cadres » avec Nightwing, Red Hood et Batgirl, est l’occasion pour cette dernière de mettre les pieds dans le plat et de dire tout haut, ses quatre vérités à Bruce. Il y a quelque chose que ne fonctionne pas dans cette histoire de Bat-family, dans ses fondations, et la construction du Beffroi en est le parfait exemple selon elle.


Des tensions se font jours, des cris sont échangés, de la colère explose, mais dans le fond, tous savent que malgré la colère, ils peuvent tous compter les uns sur les autres. L’acte de Batwoman n’est pas excusable, mais il permet à cette équipe de se séparer de façon à ce que chacun puisse reprendre sa route. C’est juste triste de se dire que cela passe par la mort de celui qui avait le plus évoluer, dans le côté positif.


Graphiquement, bien trop d’artistes ! Six de crédité… Des styles différents, ne s’accordant pas toujours, et surtout aucune tête d’affiche, permettant de relever le niveau et de se dire « c’est beau quand même » par moment.


Bref, un final qui clôture de bonne façon ce run. James Tynion IV aura su maintenir le cap et une cohérence tout au long de son travail. Du début à la fin, il aura été question de famille et de symbolisme, à travers des moments d’une grande intensité. Un excellent travail sur les personnages. Je regrette juste cette nouvelle utilisation de l’OEIL. Mais tout cela est au final secondaire, l’important étant la Bat-Family.

Romain_Bouvet
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le 7 avr. 2022

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Romain Bouvet

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