Battling Boy, tome 1
7.4
Battling Boy, tome 1

Comics de Paul Pope (2013)

J'ai acheté cette bd sur un coup de tête, parce-que je n'avais plus rien à lire et parce-qu'on y voit en couverture un gros tyrannosaure faisant étalage de tout son attirail de crocs la gueule béante. J'exagère un peu mais c'est un peu ça quand même.

Feuilleter quelques pages, entrer dans l'univers en quelques secondes pour s'en arracher qu'à contre coeur tout simplement parce-qu'on se situe en plein milieu d'un rayon Fnac, au centre d'une cohue de clients avides la bave aux lèvres, ça faisait un bail que ça ne m'était plus arrivé... Et ça a achevé de me déterminer à repartir avec ce gros tome sous le bras.

Le nom de Paul Pope ne m'est pas inconnu, j'ai déjà du admirer son boulot ici et là, mais je dois dire que ma tendance de plus en plus acharnée à m'axer sur des valeurs sûres en comics me prive de pouvoir sortir d'emblée quelques références imagées. Je peux juste parler, tout juste sorti de ce Battling Boy, de son trait vif et agressif, de sa narration dynamique et sans temps mort et de son ébullition créatrice du plus bel effet. En simple, un style singulier et puissant qui se détache pour le meilleur de tous les canons uniformisés du comics de super héros qu'on croise sans arrêt depuis des années. Un vrai régal griffonné.

Pope sert une histoire simple, sans fioritures, flirtant avec les codes les plus primaires de la bd de super héros. Un gosse d'une stellaire et royale lignée rappelant fortement l'amis Thor version Marvel, est propulsé par ses divins géniteurs sur une terre infestée de monstres à la veille du soulèvement d'une armée aux yeux globuleux et aux tentacules grouillantes pour entamer un parcours initiatique pré-adolescence à base de tatanes et autres mandales of honor sur des bestiaux improbables destructeurs et voraces.

Pas la peine d'en dire beaucoup plus, même si ça le mériterait amplement. Ça faisait longtemps qu'un comics n'avait pas retrouvé cette pure simplicité défoulatoire à l'ancienne où efficacité du dessin, dynamisme de la narration et émulsion créative se rejoignent pour offrir un pur moment de divertissement prenant dans un univers à tendance tous publics aux facettes sombres néanmoins intrigantes. Tout à fait jouissif.

Et puis quoi de mieux que de pouvoir endosser la puissance d'un T-Rex le temps de balancer quelques taloches sur la tronche écailleuse d'une créature pleine de dents...

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le 25 oct. 2013

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zombiraptor

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