Toujours dans une optique de relancer ses magazines pour les rendre accessibles à des nouveaux lecteurs, Panini Comics a proposé un Deadpool 1 tout frais. A l'intérieur, on ne trouve malheureusement pas toutes les séries habituelles de la publication, comme Mercs for Money de Cullen Bunn, sans doute la meilleure publication Marvel incluant le Mercenaire Disert. Non, seul subsiste le titre principal.
Le premier épisode est d'une qualité étrangement irréprochable : depuis le début d'All-New, All-Different Marvel, Gerry Duggan semblait s'être perdu en faisant de Wade Wilson un simple débile profond, pas très drôle. Pourtant, il avait redoré le blason du Mercenaire en en faisant un clown triste dès le début de son run. Et là, quelque chose s'est passé, les neurones se sont connectés dans son cerveau : il est revenu à cette recette et c'est très émouvant.
S'en suit un chapitre écrit par Ian Doescher, appelé pour faire, vraisemblablement, la seule chose qu'il maîtrise : parodier une oeuvre existante en la mêlant à des textes de William Shakespeare. C'est rigolo sur 5 pages, mais quand ça s'étend sur l'équivalent de trois chapitres, ça devient trop long et véritablement pénible. Pour une fois que Duggan était bon, il aurait été préférable d'enchaîner sur d'autres épisodes qu'il aurait signés.
Après un premier épisode intéressant, qui a le mérite de poser une vraie base pour un nouveau lecteur, il est véritablement dommage de devoir lire une histoire indigne d'un magazine hors-série. Avec toutes les séries gravitant autour de Deadpool, il aurait été plus judicieux de sauter ce chapitre dispensable, au profit de Mercs for Money ou d'un autre titre. Il faut maintenant espérer que Ian Doescher arrive à construire sa carrière sur autre chose que Shakespeare.