En rangeant ma collection DC Renaissance, reprenant les titres des New52, je me suis rendu compte que trois tomes étaient passés entre les mailles du filet. Les trois tomes de Batgirl de Cameron Stewart, Brenden Fletcher et Babs Tarr. J’avais commencé cette série en kiosque et j’ai réalisé que je ne l’avais fini à partir du moment où j’ai abandonné ce format désuet. Il n’en fallait pas plus pour replonger au cœur de Burnside.
Après une longue et douloureuse période de convalescence, Barbara Gordon saisit l’opportunité de repartir à zéro. Tout comme le reste de la jeunesse branchée de Gotham, elles s’installe dans le quartier chic de Burnside et profite de ce renouveau pour redéfinir le styles et les méthodes utilisées par son alter ego Batgirl. Une menace des plus inédites ne tarde pas à se manifester. Son amie Black Canary sera-t-elle à ses côtés pour l’épauler ?
Batgirl amorce une nouvelle ère pour la fille du commissaire Gordon. Les scénaristes Cameron Stewart (Sin Titulo, Fight Club 2) et Brenden Fletcher (Gotham Academy) offrent à la jeune femme moderne et ultra connectée l’opportunité de faire table rase des traumatismes du passé. Appuyée par l’énergie de la jeune dessinatrice Babs Tarr, la première série régulière de l’héroïne chez Urban Comics réunit nouveaux lecteurs et passionnés de la première heure autour d’un personnage central de la mythologie de Batman.
(Contient les épisodes #35 à 40 et Secret Origins #10)
Bon je commence cette review, en précisant que j’avais pas mal apprécié le run de Gail Simone sur les trente quatre premiers épisodes de la série. Alors certes, il y avait des défauts, mais beaucoup étant dus au fait que la série, comme celle de Nightwing, était gangrenée par ce qui se passait dans le titre « mère », Batman. Pas toujours évident d’écrire ce que l’on veut quand on doit sans cesse « prêter » le personnage pour tel ou tel event.
Mais Gail Simone proposait une Batgirl sympathique, pleine de courage et de détermination à travers des intrigues assez sombres.
Le passage à Burnside est donc assez bouleversant ! A commencer par les dessins. On passe d’Ardian Syaf, Ed Benes ou encore Fernando Pasarin (donc des styles détaillés, esthétiquement au top, matures) à Babs Tarr.
Alors je ne trouve pas cela moche, loin de là. Mais on se retrouve avec un style cartoony, girly, qui donne l’impression que l’on passe d’une jeune femme à une jeune fille. On sent déjà avec les dessins que les intrigues de l’héroïne vont prendre un virage à cent quatre vingt degré. Assez décontenancé lorsque j’ai découvert le premier épisode de ce tome, pas du tout fan, et assez déçu.
Batgirl vient de vivre pas mal de moments compliqués, le dernier en date étant l’incarcération de son père durant Batman Eternal. La jeune femme a besoin de souffler et elle part donc s’installer dans le quartier de Burnside, quittant un « monde » sombre et dangereux pour se retrouver dans un quartier lumineux, connecté et mielleux, disons le franchement.
Nouvel appartement, nouveaux amis, nouveau boulot (ça s’est vite dit…), nouvel environnement et nouveaux ennemis. Les premières aventures de cette « nouvelle » Batgirl se résume, malheureusement à une nouvelle copine (qu’elle a rencontré après son agression dans Killing Joke), une histoire d’amourette convenue et sans surprise, beaucoup de réseaux sociaux, trop de réseaux sociaux, on tombe dans le cliché navrant, des méchants absolument pas convaincants…
On se retrouve à passer d’une Batgirl assez badass à une héroïne de Gossip Girl. Non seulement Cameron Stewart et Brenden Fletcher modifient radicalement l’angle d’approche de la série, mais également l’héroïne elle-même. Comme je le dis plus haut, j’ai vraiment l’impression que l’on passe d’un personnage assez mûre et mature, à une gamine.
Bref, un titre girly, peut-être trop girly, que ce soit dans les intrigues ou dans les dessins. Je n’ai pas apprécier le côté on rajeunis nos héros chez Marvel, je n’apprécie pas plus ce qu’il se passe sur Batgirl.