Très franchement, je dois bien reconnaître, que les derniers tomes de la série Harley Quinn durant la période New52 étaient quelque peu… poussifs. Si je sais parfaitement que le personnage de Harley Quinn est un personnage essentiellement de comédie, fait pour faire rire, cependant je ne peux m’empêcher de trouver qu’elle est un personnage qui peut être percutant, crédible et passionnant dès que l’on met un peu de côté le côté clownesque.


A qui feriez-vous appel si des zombies menaçaient de ravager votre ville ? Qui d’autre que la plus délurée des psys pourrait vous sortir de l’enfer, sinon la délirante Harley Quinn, la reine de Coney Island ? Car l’impertinente Dr Quinzel semble prête à éliminer tous ceux qui se dresseraient sur son chemin… vivants ou morts… pour garder son petit coin de paradis intact !

Harley Quinn Rebirth ou les nouvelles aventures de la fille la plus loufoque de tout l’Univers DC. Amanda Conner (Power Girl) et Jimmy Palmiotti (Jonah Hex) récidivent en prenant les rênes de cette nouvelle série ! Et qui dépeindraient mieux les frasques de cette héroïne fantasque sinon Chad Hardin (Supergirl) et John Timms (Birds of Prey) ? Développant un scénario à la mesure de l’excentricité de Harley Quinn, l’équipe artistique réussit à faire de l’ex-copine du Joker un personnage attachant et désopilant.

(Contient les épisodes #1 à 7)


Clairement, les premiers épisodes de cette version « Rebirth » de Harley Quinn résument à merveille tout ce que je n’aime pas sur le titre. Coney Island est envahie de zombies. Tout cela résultant d’un extraterrestre arrivé sur Terre, qui a pris l’apparence d’une vache, s’est fait tué, transformé en saucisses, les gens ont mangé des hot-dog, Coney Island est envahie…


C’est du grand n’importe quoi… Je me demande encore, où j’ai trouvé la force de ne pas refermer ce livre et de le mettre en vente aussitôt après la lecture d’une histoire aussi navrante, et qui rappelle étrangement une aventure des Fantastic Four.


Passons également sur l’épisode en Inde pleine de clichés… Oui, je comprend la démarche, mais c’est mal fait, ce n’est pas drôle. Les dessins de Joseph Michael Linsner sauvant à peine du naufrage.


Le tome se termine avec une petite intrigue d’infiltration. Le facteur de Harley est victime d’un gang sévissant dans les parages de Coney Island. Il n’en faut pas plus pour la mettre dans une rage folle. Par chance, le commissaire, aux ambitions démesurés, comprend qu’avoir Harley à ses côtés pourrait lui être bénéfique. Il décide donc de profiter des talents propres à la jeune femme.


C’est ainsi que l’on retrouve Harley, Edgar, Tony et Red Tool en infiltration dans le milieu punk ! Bien entendu, il est évident que cette infiltration va avoir du plomb d’en l’aile ! Tout n’est pas forcément de la faute de la pauvre Harley, un personnage important de Gotham se cachant dans l’ombre de ces récents crimes !


Une intrigue décousue, lourde par moment, très lourde à d’autres. Je ne supporte pas le personnage de Red Tool, et on le voit un peu trop dans ces épisodes. Pire, j’ai bien l’impression qu’Amanda Conner et Jimmy Palmiotti ont poussé encore plus loin avec ce personnage.


Graphiquement, on retrouve principalement Chad Hardin et John Timms. Des habitués du personnage. C’est plutôt agréable dans l’ensemble, très vivant, bourré d’action, très rythmé. Du côté des dessins, rien à redire, et cela colle parfaitement à l’ambiance proposée par les deux scénaristes.


Bref, un premier tome lourd, qui ne me donne pas particulièrement envie de me lancer dans la suite. Seule la relation avec Poison Ivy donne un minimum d’intérêt à ce titre.

Je ne veux pas être méchant, mais quand, DC Comics va se décider à changer de scénariste ?

Romain_Bouvet
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le 7 juil. 2023

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Romain Bouvet

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