Biomega est de retour ! Grand format, 3 volumes au lieu de 6, nouvelle jaquette, traduction « harmonisée » et roulez jeunesse ! Avouons-le : je préfère les anciennes jaquettes et ce style graphique chez T. Nihei.
Une fois passée la case « vieux ronchon » le plaisir est là : Biomega se présente comme une course contre la montre endiablée. Un virus transforme la population humaine en morts-vivants. Une organisation un peu secrète (DRF) y voit là l’occasion d’une nouvelle étape pour le genre humain (survie des plus aptes). Mais il y a Zoichi, l’homme à la moto, qui va avaler les kilomètres à la recherche de personnes immunisées. Il en trouvera une… mais comme il n’est pas le seul sur le coup il va falloir aller la libérer et jouer de la gâchette. La partie ne sera pas de tout repos mais en bon être de synthèse, il peut travailler plus de 35 heures/semaine.
Nous voici donc embarqués pour voir différents agents comme Zoichi, des inspecteurs pas très sympas, des persos qui ne vivront pas plus de quelques planches… Quand c’est la fin du monde, difficile de s’attacher et de voir le temps passer tant tout se déroule vite. Il faut dire que nous sommes en 3005 et que les vitesses sur route feraient pâlir d’envie les pilotes de F1 ! N’essayez pas de reproduire cela chez vous !
Biomega panache bon nombre d’éléments que l’on retrouve dans les autres séries de Nihei mais ici le récit se fait moins cryptique que Blame ou Abara. On en prend toujours plein les yeux avec ce brio de Nihei tant pour les prouesses architecturales que pour la clarté avec laquelle il expose des scènes d’action qui se déroulent à toute vitesse. Et je ne parle pas des pages d’ouverture de chapitre dont certaines mériteraient d’être encadrées.
Vous pourrez en plus vous amuser à retrouver des références à d’autres œuvres (l’Ile des morts, Mad Max…) et voir apparaître des petites touches d’humour qui apaisent un récit qui ne brille guère par son optimisme. Alors même si l’année 3005 ne ressemblera pas à cela, concluons en quelques mots : Mars et ça repart !