Ce tome 14 est assez particulier : on fait les montagnes russes émotionnelles, allant d'un premier chapitre ultra-intéressant (la première cohabitation de Sebastian et Ciel, une vraie découverte), passant par un second chapitre qui poursuit l'intrigue du Titanic rempli de zombis (bien fade après le premier chapitre affriolant), puis en traversant comme un courant d'air une intrigue de chasse aux œufs de Pâques totalement inutile et gratuite (le moins intéressant), jusqu'au lancement d'une nouvelle intrigue qui ressemble à "Disparition à Poudlard", qui nous rend curieux mais sans plus d'enthousiasme. Si l'on était dans un chariot de montagne russe, on aurait fait une sacrée montée délicieuse dès le départ (on comprend mieux les débuts cahoteux entre le duo Comte-Majordome, et ça n'était pas gagné !), puis une première descente un peu inopportune (le retour des zombis qui croquent les guibolles), puis quand on se croit au plus bas du manège (en vitesse de croisière) on rechute à l'improviste pour vraiment toucher le fond (vraiment, cette histoire de Pâques sortie de nulle part avec les personnages qui ont des oreilles de lapin... On aurait pu trouver une transition plus aboutie), et refaire une petite montée en fin de manège qui annonce un autre tour incertain mais dont on paye le ticket pour voir. On retiendra surtout (vous l'aurez compris) cette ouverture sur les difficultés du Comte à avoir Sebastian pour précepteur (on en revient aux coups de règles sur les doigts, pauvre Ciel), et aux tracas du Majordome à ne pas savoir cuisiner ni préparer un bain, surtout quand le "maître" est un jeune enfant traumatisé qui réapprend à peine à vivre... Une belle histoire qui nous conquit d'emblée, et qu'on a hâte de retrouver dans d'autres flashbacks, au fil des tomes suivants, si l'on a un peu de chance. Allons donc voir ce qu'il se passe à Poudlard, euh, pardon, au Weston College.

Aude_L
8
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le 16 févr. 2021

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