Le tome 17 forme un parfait diptyque avec le tome précédent : ouverture du tome 16 basé sur l'enquête dans l'école, puis reste du tome focalisé sur le championnat de cricket, puis la quasi-totalité du tome 17 continue sur le sport, et se clôt sur la reprise de l'enquête, un parfait effet miroir. On suit toujours les tours malins de Sebastian et Ciel pour parvenir à remporter la coupe et ainsi avoir la chance de rencontrer les personnes intéressantes pour l'enquête (ceux qui touchent de près à cette disparition, à commencer par le directeur insaisissable), et le dernier chapitre plonge sans limite dans la résolution de l'affaire, nous donnant à lire à vitesse grand V toutes les ficelles des événements, un peu à la manière d'un Hercule Poirot. Quant à cette résolution, on a deux mots à dire. Premièrement, on pensait naïvement s'être (enfin) débarrassé de cette histoire de
zombis
mal menée et surtout saugrenue, et on la voit revenir sur le tapis avec un soupir de fatigue. Secondement, la dernière image qui nous révèle l'identité du mystérieux directeur nous fait lâcher un "Encore ?!" qu'on redoutait (à voir le caractère "insaisissable" du directeur, on commençait à se douter de la personne qui était sous le haut-de-forme...), clairement, ce personnage qui est absolument partout, on commence à ne plus pouvoir le voir. Il est évidemment charismatique et l'on souhaite plus que tout découvrir le lien secret qui le rapproche sans arrêt de Ciel, mais lui attribuer toutes les résolutions de mystères (depuis un bon moment, en ne comptant pas l'intrigue de Jack L’Éventreur), cela devient répétitif, pire, prévisible. On commence même à penser aux futures enquêtes en se disant qu'on connaît déjà le coupable... On est quand même bien contents de suivre les exploits (truqués) sportifs de Ciel et Sebastian, d'en finir avec cette enquête, et d'entamer une nouvelle histoire avec un petit combat entre-temps qui s'annonce mouvementé. On a déjà hâte !