Oh le vilain Sebastian. Alors que le Comte est à l'article de devenir un légume, le majordome essaye de le croquer pour de bon... Et si c'était une ruse ? Sans en dévoiler plus, on a commencé à transpirer en lisant ce passage à deux doigts de nous faire demander "mais il y a d'autres tomes, après, ce n'est pas possible que ça se termine comme ça, et surtout maintenant...", une délicieuse tension qui nous avait manqué depuis un petit moment, on en oubliait presque le lien sadique qui unit le Comte et son majordome diabolique. Puis, en lisant entre les lignes les motifs de Sebastian, on ne sait plus bien s'il s'agissait d'une parade pour pousser le Comte à se réveiller, ou si on a évité de peu la fin des tomes à ce chapitre, chacun se fera une opinion sur le sujet (mystère et boule de majordome). Autrement, ce passage nous offre les plus beaux dessins observés depuis plusieurs tomes, avec des cases d'abord verticales puis horizontales sur les deux pages qui soulignent la progression de l'action (on se croirait devant un film), des cases qui prennent la double-page pour nous taper dans l’œil (on y reste bien dix secondes, subjugués par la puissance du dessin) et des détails en perspectives qui cassent l'écran (littéralement, vous ne pourrez pas louper cet incroyable dessin). De plus, on continue d'avancer sur les informations du contrat entre les deux personnages, et on a déjà la solution pour cette enquête ! On n'a pas traîné, on ne s'est jamais dispersé dans le rythme de l'intrigue, et la résolution tient (pour une fois depuis longtemps) la route, sans avoir besoin de recourir au fantastique. Vraiment, un excellent tome qui figure parmi les plus captivants et réussis de la saga.