L'île du Docteur Marteau
Quelle révélation macabre que cette fin... On quitte l'univers du cirque avec sa joyeuse troupe (et un conflit d'intérêt entre Sebastian et William toujours aussi amusant) au profit d'un twist sur...
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le 6 févr. 2021
Quelle révélation macabre que cette fin... On quitte l'univers du cirque avec sa joyeuse troupe (et un conflit d'intérêt entre Sebastian et William toujours aussi amusant) au profit d'un twist sur l'identité du voleur d'enfants que l'on n'aurait jamais pu deviner, et qui surprend totalement. On avance encore à grands pas dans les flashbacks de Ciel, en découvrant de plus en plus son passage dans les mains de fanatiques assassins, qui ne nous laisse pas indifférents. Mais on reste assez dérangés par certains dessins qui construisent le final de l'enquête de ce septième tome (le "vrai" final n'arrive qu'en tome 8) : on se demande encore et encore pourquoi l'on doit assister à deux morts atroces d'enfants avant que le Comte et Sebastian n'agissent ? On voit ce pauvre gosse
tomber d'un fil de funambule et se fracasser par terre sous l'hilarité du savant fou-cliché (un personnage timbré qui n'est pas très bien écrit : ses motivations sont peu crédibles, si ce n'est qu'il est complètement marteau), puis une seconde mise à mort d'une fillette qui finit mal au lancer de couteau
... On ne comprend pas, on reste interloqués devant l'inaction de nos deux héros (le premier "accident" peut très bien les avoir surpris, d'où leur impossibilité de l'empêcher, mais le second, franchement, n'est-ce pas gratuit ?). Surtout qu'avec tous les aveux des tortures que ce personnage fait tranquillement (Docteur Moreau, sors de ce corps), il n'était pas nécessaire d'attendre le déluge pour l'arrêter. Aussi, la transition entre le cirque "rigolo" où nos deux héros jouent les équilibristes - et les copains de chambrée d'un shinigami qui râle beaucoup - (scènes drôles) et l'entrée dans l'univers glauque et sanglant du savant-fou est assez abrupte, il n'y a pas de petit-bain entre les deux milieux, et l'on passe du sourire au "sourire retourné" bien trop vite. Si l'on continue d'aimer le ton mature de l'enquête, on rechigne un peu sur le cliché du psychopathe timbré et sur le manque de spontanéité de nos deux héros. Annonce du suspens à la fin : les serviteurs du manoir vont-ils être à la hauteur face à l'attaque imminente qui les menace ? Un jardinier, un cuistot et une femme de chambre, l'équipe idéale pour tout bon stratège militaire.
Créée
le 6 févr. 2021
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