Au fond du trou, les yeux tournés vers la lune
Black Hole dit bien son nom.
Si on y plonge, on en ressort pas vraiment.
Ou alors dans un sale état, un peu comme si on avait été poussé là par mégarde et qu'il avait fallu se noircir les ongles et déchirer les genoux pour enfin arriver à remonter.
Toute l'histoire, l'ambiance, les dessins suggère un malaise ambiant moite et puant.
Ce n'est pas le livre qui vous fera sortir de vos angoisses, c'est celui qui vous y ramènera, et la tête la première s'il vous plaît.
Ceci dit, c'est probablement l'effet voulu, en tous cas on l'espère car cette nausée tenace n'est présente que parce que l'oeuvre se tient ! Elle ne nous promet pas le paradis ni l'enfer dont on se délecte habituellement, non elle nous remet dans nos bottes, sur le tas d'ordure et dans la société qui ne peut projeter qu'une ombre de futur incertain bourré de culpabilité, d'impatience et de fatalisme.
Un purgatoire en somme.